Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) intime l’ordre à certains patrons de presse de payer les salaires de leurs employés sous huitaine.
Quatre grands journaux du Cameroun à savoir Le Messager, Le Jour, Mutations, La Nouvelle Expression – tous des quotidiens- sont menacés par le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC). Ledit syndicat leur reproche de faire subir de très longs mois sans salaires à leurs employés. « Le Syndicat national des journalistes du Cameroun a été saisi de la situation précaire de ses membres dont votre personnel en cette période difficile de rentrées scolaire. Nous venons par la présente vous faire injonction de payer, sous huitaine, ceci à compter du lundi 2 septembre 2019, les salaires dus et proposer un moratoire pour l’apurement des arriérés », rédige Denis Nkwebo, président national du SNJC.
L’information rendue publique le 2 septembre, est parvenue à qui de droit. Les directeurs de publication des différents organes de presse doivent s’attendre à d’autres mesures plus fortes et plus contraignantes si jamais ils venaient à méconnaître la peine qu’expriment leurs employés. « Faute par vous de répondre positivement à cette injonction, le SNJC se verra obligé d’introduire un préavis de grève avec toutes ses conséquences conformément à la loi », signe la figure du SNJC, qui ne cache pas sa détermination à mettre fin à « l’exploitation éhontée et humiliante des travailleurs des médias. »
Même si le nombre de mois d’arriérés de salaires des organes n’est pas spécifié au sujet des organes indexés par le SNJC, dans le milieu de la presse privée camerounaise, sur plus de 500 titres de la presse écrite, pratiquement aucun patron ne paie régulièrement les salaires à date. Des mois sont si longs, si bien que les employés qui ont de la chance peuvent espérer avoir leur dû (toujours en partie et jamais en totalité) à partir du 3e et 4e mois. Entretemps de quoi vivent-ils ? Du hasard. En comptant sur le « gombo », les frais de transport souvent payés lors des évènements couverts médiatiquement. Peut-être, la sortie du SNJC pourrait emmener de nouvelles pratiques plus acceptables.
A.O