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Expansion : la Banque Arabe pour le développement économique en Afrique s’intéresse au Cameroun

by EDC
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Le but de cette banque qui a déjà eu à financer de nombreux projets en Afrique est de maximiser son apport à tous les domaines économiques du Cameroun et même de la sous-région Afrique centrale.

Créée à Alger le 28 novembre 1973, la Banque Arabe pour le développement  économique en Afrique (BDEA) est contrôlée par 18 pays arabophones. Parmi eux, l’Etat des Emirats Arabes Unis, la République algérienne démocratique et populaire, le Royaume d’Arabie Saoudite, la République d’Irak, l’Etat du Qatar, l’Etat du Koweït, l’Etat de Libye etc. C’est eux qui contribuent au capital de cette banque et disposent d’un siège permanent. Cette fois,  les très hauts responsables de cette banque internationale sont attirés par le Cameroun, ainsi que par d’autres pays en Afrique centrale. Ici, il est question de contribuer au renforcement de la coopération technique et financière entre les Etats africains et  ceux du monde arabe et consolider la solidarité arabo-africaine assise sur des bases d’amitié et d’égalité.

Les Camerounais ont déjà eu à solliciter les fonds de cette banque, certes de manière très timide. En 2017 et 2018, ils ont demandé 17 prêts – la BDEA finance plus les projets publics et ceux du privé- ces prêts s’élevaient, évalués en milliers de dollars, s’élevaient  à 102,733. Les prêts non signés, eux, affichent 12 000. Les prêts non décaissés, 46,150. La BDEA veut donc voir les habitudes des camerounais changer à son endroit car ailleurs sur le continent, elle est très bien accueillie, du public comme du privé.

Aucun domaine économique n’est vraiment épargné. La BDEA en 2018 a déboursé 123 millions de dollars pour la construction des infrastructures (routes, accès à l’eau potable, assainissement, port de pêche traditionnelle), pendant que 53,5 millions de dollars ont été affectés à l’agriculture et 53,5 millions de dollars au secteur social  (éducation, santé, microfinance).  « Les dotations affectées au titre de l’année 2018 ont atteint 564,95 millions de dollars soit 99,9 % des allocations pour l’année, dont 230 millions de dollars ont été alloués au financement de 15 projets  de développement dans le secteur public, 100 millions de dollars pour financer 8 projets dans le secteur privé, 225 millions de dollars pour financer 44 opération d’exportations d’assistance technique », explique cette banque qui remarque que les dotations de l’année 2018 ont augmenté de 6,7 % par rapport à celles de 2017, en raison des financements octroyés au secteur public de 4,5 % et aux exportations arabes de 12,5 %.

En faisant les yeux doux au Cameroun par exemple, la BDEA donne ses conditions de financement. Les prêts sont accordés à des conditions concessionnelles, tenant compte des réalités économiques des états emprunteurs. Ces conditions « favorables » ont permis aux états bénéficiaires d’obtenir les prêts avec des éléments dons adaptés à leurs conditions et conforme sur le plan international.   Ainsi, le taux d’intérêt moyen pondéré s’est établi à 1,7 % en 2018 contre 1,5 % en 2017, alors que la moyenne pondérée de la période de prêt était de 25,4 ans en 2018 contre 28,2 ans environ en 2017. La moyenne  pondérée pour le délai de grâce des prêts était 6,7 ans en 2018 contre 8,5 ans en 207.  Le taux moyen de l’élément don -qui reflète à la fois l’impact de la durée du prêt, du délai de grâce et la catégorie de l’intérêt sur le prêt- a été d’environ 35,5 % en 2018, avec une diminution de cet indicateur par rapport à 2017 où il était de 41,5%. La BDEA pourrait financer tous les secteurs d’activités à des taux très flexibles.

En ce qui concerne la situation financière de cette banque, les indicateurs montrent qu’elle a maintenu en 2018 par exemple, « un actif financier sain » atteignant 4 812 ,4 millions de dollars contre 4 788 ,2 millions de dollars en 2017. Le bénéfice net est passé de 271,7 millions de dollars en 2017 à 39,9 millions de dollars, baisse dû à la baisse des performances des marchés financiers mondiaux, surtout celles portefeuilles d’actions. La BDEA donne bientôt ses performances de 2019.

Aloys Onana  

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