De hautes autorités impliquées
Le ministre de l’Administration territoriale tire la sonnette d’alarme.
C’est un secret de polichinelle que de dire que l’exploitation abusive et illégale de la forêt se porte bien au Cameroun. Une situation que les pouvoirs publics combattent comme ils peuvent. Seulement, si l’opinion pouvait jusque-là pointer un doigt accusateur sur des personnes inconnues, la dernière sortie du ministre de l’Administration territoriale accuse les gardiens des traditions, entre autres.
Ainsi, dans une correspondance en date du 23 mars, Paul Atanga Nji s’adresse aux gouverneurs de Régions, préfets, sous-préfets. « Mon attention a été attirée par le ministre des Forêts et de la faune (Minfof) sur la collusion et les indélicatesses multiformes impliquant de nombreux chefs traditionnels, des élites, voire des autorités administratives des activités d’exploitation forestière illégales et de braconnage », écris le ministre sus-nommé.
Même s’il est évoqué la présence de hautes autorités à l’instar des préfets, sous-préfets, Paul Atanga Nji leur donne tout de même des directives. « J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir veiller dans vos unités administratives respectives à la stricte application du régime des forêts et de la faune, objet de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994. Les « chefs de terre » sont priés de diligenter les procédures disciplinaires, voire pénale à l’encontre de tout contrevenant. Ils sont également invités à prendre en main des agents commis aux contrôles forestiers et fauniques.
P.T