La production de bananes en baisse de 3000 tonnes
Selon les statistiques publiées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), la PHP, filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, a exporté 14 639 tonnes de bananes en mai 2019, contre 19 037 tonnes à la même période l’année dernière.
16 135 tonnes. C’est la quantité de bananes desserts exportée par les deux principaux producteurs en activité au Cameroun, depuis la disparition de la Cameroon Development Corporation (CDC) du fichier des exportateurs en septembre 2018. Cette unité agro-industrielle publique est toujours à l’arrêt, à cause des tensions sociales engendrées par les revendications séparatistes dans les deux régions an
glophones du Cameroun. Dans le détail, selon les statistiques publiées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), la PHP, filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, a exporté 14 639 tonnes de bananes en mai 2019. Le 2e opérateur de la filière, la société Boh Plantations, affiche des exportations de 1 496 tonnes sur la même période. Comparées à celles du mois d’avril 2019 (13 381 tonnes), qui est jusqu’ici le moins prolifique depuis le début de l’année, les exportations de bananes de mai 2019 progressent de 2 754 tonnes. Mais, ces expéditions de la banane camerounaise chutent de près de 3 000 tonnes par rapport à la même période en 2018, passant de 19 037 tonnes à seulement 16 135 tonnes. Au demeurant, si les producteurs de bananes en activité au Cameroun font mieux en mai 2019, par rapport au mois d’avril, les performances enregistrées le mois dernier sont bien en dessous de celles réalisées au premier trimestre 2019. En effet, entre janvier et mars dernier, les exportations de bananes au Cameroun ont oscillé entre 19 000 et 21 000 tonnes chaque mois.
La CDC en danger
C’est un véritable SOS que Franklin Ngoni Njie , le directeur général (Dg) de la Cameroon Development Corporation (CDC), le 2ème employeur du pays après l’Etat (avec 22 000 employés), a lancé le 18 janvier 2019 à Limbé, dans le Sud-Ouest du Cameroun, l’une des deux régions anglophones du pays en proie à des revendications séparatistes, depuis fin 2016. S’exprimant sur les ravages que les sécessionnistes anglophones causent à cette unité agro-industrielle publique, qui gère des plantations d’hévéa, de bananes et de palmiers à huile dans la région du SudOuest, le Dg de la CDC en a appelé à la sécurisation des installations et du personnel de l’entreprise, dont la majorité des ateliers sont à l’arrêt depuis plusieurs mois. « Nous avons besoin de sécurité pour protéger nos employés et nos champs des attaques répétées des gens qui ne veulent pas nous voir réussir », a-t-il plaidé, avant d’annoncer qu’une fois que cette équation sécuritaire sera résolue, l’entreprise contrôlée à 100% par l’Etat camerounais aura besoin d’une enveloppe de 29 milliards de francs CFA pour se relancer. « Sept milliards sont nécessaires dans le secteur de l’hévéa, 14 milliards pour les bananeraies, sept milliards pour les palmeraies. Le reste devrait servir à financer les arriérés de salaires », a expliqué Franklin Ngoni Njie.
Source Essingan