La République du Congo ne mâche pas ses mots pour dénoncer les pratiques développées par Avima Iron, partenaire de Cam Iron sur le projet relatif au fer de Mbalam. « Nous avons travaillé pendant longtemps avec les partenaires australiens qui avaient donc Cam Iron et Congo Iron. Du côté congolais peut être que notre code minier est trop souple, mais ce qui aurait dû constituer un ferment pour les sociétés australiennes, leur a plutôt servi d’organiser une vaste mafia, à organiser une spéculation », pointe Pierre Oba, ministre des Mines et de Géologie du Congo.
A sa lecture, c’est cette souplesse qui a donné des idées à Avima Iron et à son partenaire Cam Iron. Le membre du gouvernement congolais pense que les australiens à la base de ces entreprises ont coté leurs entreprises en bourse pour être moins transparents sur les retombées du projet. « S’il est côté en bourse dans l’intérêt de notre partenariat ! Mais cela leur sert beaucoup plus qu’à nous. Ils organisent donc une mafia comme ça à notre détriment et nous avons décidé de rompre avec eux, donc nous avons décidé de remmener ces projets. Et comme c’étaient des projets d’exploitation conjointe, il nous faut donc recréer l’harmonie avec nos frères camerounais, pour que nous continuions la même procédure pour tirer profit de ce projet. »
Arrivé au Cameroun le 25 mai 2021, Pierre Oba est reparti dans son pays le 2 juin, après avoir rencontré le chef de l’Etat Paul Biya ainsi qu’une bonne brochette de ses ministres. « Nous allons travailler pour la mise en place des éléments, pour la réalisation de ce projet car ce projet interpelle plusieurs administrations donc par exemple les Transports, l’Environnement, les Mines, nous nous sommes concertés dans une très bonne ambiance fraternelle, ce que nous pouvons déjà qualifier d’heureux pour ce projet, pour nos chefs d’Etat, nos Etats, nos gouvernements, nos peuples », conclut le ministre des Mines et de la Géologie du Congo.
A.O