Il s’agit de l’initiative d’un investisseur qui revendique une trentaine d’années dans l’univers de la banque.
« We are your direct voice » (Wadivo). Que l’on peut traduire par ‘’nous sommes votre voix directe’’. Il s’agit une fin Tech toute particulière. Dont le but est d’aider les clients de banques à rentrer en possession de frais que les banques ont illégalement perçus sur leur compte.
C’est que, explique Moyo Kamgaing, le promoteur de Wadivo, dans un arrêté signé le 13 janvier 2011, le Cameroun à travers le ministère des Finances, institue le service bancaire minimum garanti. Une liste de quinze services que les banques doivent rendre à leurs clients sans rien du tout prélever. Parmi ces services, il y a les frais de tenue de compte courants. Mais malgré cet arrêté, de nombreuses banques ont continué à prélever des frais sur ce service et bien d’autres qui pourtant avaient été sortis de la liste des charges.
Une décision, ajoute Moyo Kamgaing, qui est entérinée par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le régulateur du secteur bancaire dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Guinée Equatoriale, Tchad, RCA, Gabon, République du Congo) à travers le règlement Cobac R-2020/04 du 20 juillet 2020, exécutoire à partir de janvier 2021 sous peine de sanction.
« Wadivo (www.wadivo.com) permet à tout client de chaque banque titulaire d’un compte courant de récupérer les frais de tenue de compte bancaire qui leur ont été prélevés par leurs banques de 2018 à 2020 en déni de la loi », explique le promoteur de cette fin Tech camerounaise, dont la création a vu de nombreuses contributions de têtes couronnées de la banque.
Parmi elles, Eloner Habtezghi, (conseillère à la startup). Elle réclame 25 ans dans le domaine du conseil en fusions et acquisitions, des marchés de capitaux et de l’ingénierie. Elle a occupé des postes chez BNP Paribas, Bank of America et JP Morgan, où elle conseillait des clients multinationaux et financiers. Autre expertise, celle de Dahiru Ado Kurawa. Il est en charge de Wadivo au Nigeria. Banquier, il est spécialisé dans la trésorerie et les marchés monétaires.
Dans la très sérieuse constitution de Wadivo, se trouve Pascal Isbell. Ayant passé sa carrière à créer des entreprises à partir de la phase de démarrage, cet ancien de Salomon Brothers et Nomura à Londres a conçu et développé les activités de conseils en actions européennes. Pour lui, « c’est avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme que j’ai accepté de rejoindre l’équipe des conseillers de cette plateforme qui est grande en Afrique, qui est Wadivo. J’y apporte mon expérience dans le lancement des startups de financement de société. Wadivo place le client au cœur de sa mission et notre objectif est d’aider à faire valoir les intérêts des consommateurs. Il est très difficile aux individus de réclamer leur dû dans un différend avec un fournisseur de services, lorsqu’il s’agit d’une grande entreprise. Une plateforme collective le permet car la technologie est un outil puissant pour la gestion efficiente d’un grand nombre de ces réclamations. Wadivo répondra, nous l’espérons, aux besoins de beaucoup d’usagers. Ceci n’est qu’un prélude au développement d’une offre de produits dans d’autres pays africains. »
Wadivo est une fin Tech à vocation panafricaine. Au Cameroun, son cœur de métier porte sur des réclamations liées aux frais de tenue de compte facturés par les banques à leurs clients particuliers de 2018 à 2020. Moyo Kamgaing annonce d’autres idées business en cours de téléchargement. L’une d’elles porte sur les télécoms.
Aloys Onana