« J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir procéder à la clôture des comptes ouverts dans votre établissement bancaire par certains leaders politiques et d’associations en vue de la collecte des fonds prétendument destinés à la lutte contre le coronavirus (Covid-19) au Cameroun », apprend-on du courrier ministériel en date du 9 avril 2020, qui plonge cette banque dans la tourmente.
En rappel, l’association ‘’Survie-Cameroun-Survival-Initiative’’ (SCSI), a ouvert un compte auprès d’Afriland First Bank afin de collecter les fonds destinés « destinés » à la lutte contre le coronavirus. Seulement, la décision a été prise par Maurice Kamto et ses acolytes dans la violation d’une loi.
selon la loi N° 83/002 du 21 juillet 1983 régissant les appels à la générosité publique, en son article 2, il est mentionné que sont notamment exclus du champ d’application de la présente loi, les quêtes organisées à l’occasion d’évènements familiaux dans les conditions édictées par la tradition, les quêtes aux profit des associations culturelles ayant une existence légale et pratiquées dans les lieux destinés à leur culte, les collectes de fonds dans un groupe restreint pour offrir un présent à l’un de ses membres, à l’occasion d’évènements particuliers.
Les patrons de SCSI ont notamment violé le titre 2. Qui stipule que « tout appel à la générosité publique est subordonné à une autorisation préalable délivrée dans les conditions fixées par décret. L’autorisation n’est valable que pour l’objet pour lequel elle est accordée ». Par ailleurs, ce décret explique que peuvent faire solliciter l’autorisation, tout camerounais âgé de 21 ans au moins jouissant de ses droits civiques et d’une bonne moralité, les comités de développement, les associations, fondations et établissement reconnus d’utilité publique ou agrées ainsi que les congrégations religieuses. Entre autres. La loi a prévu des dispositions pénales.
Roger Powell Messasa