La Régionale d’épargne et de crédit fonce désormais vers un nouveau statut. Celui d’une banque universelle. Car quelques jours seulement après la clôture des souscriptions à l’opération de vente des actions, cette entreprise bancaire peut se bomber le torse qu’elle s’achemine désormais vers de nouveaux défis. Ceux liés au cahier de charges d’une banque universelle et ce, d’ici début 2022.
Ce changement de cap en perspective est le résultat des 2,5 milliards de FCFA levés auprès épargnants. À en croire une voix autorisée, cette microfinance de 2e catégorie jusque-là deviendra une banque universelle dotée d’un capital de 12,5 milliards de FCFA. Ces fonds sont constitués de 2 milliards de FCFA issus de la vente d’actions et 10 milliards de fonds propres.
C’est à la faveur de son introduction à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVmac) que ‘’la micro finance de Nlongkak’’ avait ouvert son capital au public par l’émission de 196 000 actions. Par cette décision saluée par le gendarme financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à savoir la Commission de surveillance des marchés financiers de l’Afrique centrale (Cosumaf), la Régionale avait fait le choix de la « transparence et d’une performance légendaires. »
D’ailleurs, cette entreprise était positionnée comme pionnière de la Bourse dans le segment des établissements financiers de la Cemac. Charles Rollin Ombang Ekath, l’administrateur directeur général reste donc focus sur ses défis : le développement du portefeuille des engagements, le développement de la digitalisation, le paiement des différents droits attachés aux actions existantes. Les perspectives tablent sur l’atteinte, à l’horizon 2025 de 208 milliards de total de bilan, 30 milliards de fonds propres, 165 milliards de dépôts et 150 milliards de créances nettes.
En rappel, les performances de 2020 de cette entreprise affichent 29,5 milliards de FCFA de taille du bilan, 8 milliards de FCFA de fonds propres ; 1,3 milliard de résultat net. Le résultat brut d’exploitation a augmenté en moyenne de 17,0 % par an entre 2015 et 2019.
Aloys Onana