Le but de leur visite est de faire état de la situation financière de leur pays afin de séduire les investisseurs camerounais.
Le Tchad ne faiblit pas dans sa quête du développement. Le challenge consiste à assainir les finances publiques, présenter toutes les garanties d’un Etat dont la signature est crédible, un pays qui sait emprunter pour financer son développement et surtout, qui sait rembourser ses dettes financières.
C’est dans cette logique que, le 04 octobre 2022, une délégation Trésor tchadien à séjourné à Douala. « Douala représente le poids économique le plus important de la zone et que les SVT (les Spécialistes en Valeurs du Trésor) du Cameroun sont plus nombreux que ceux du Tchad. C’était donc surtout échanger sur les finances publiques du Tchad, échanger sur les risques du Tchad, échanger sur la communication permanente afin de mieux accompagner le Tchad dans la souscription des titres publics », a déclaré Béchir Daye, directeur général du Trésor et de la comptabilité publique.
De ses explications, la signature du pays ne souffre de rien. Le pays a mis en œuvre un mécanisme de couverture des engagements et compte équestre logé à la banque centrale, ce qui a assuré le remboursement des titres échus et donc, la visée est d’inciter les investisseurs à mettre de l’argent car ils sont sûrs qu’ils seront remboursés. « On est venu pour échanger avec le secteur privé du Cameroun et à Douala précisément et nous sommes allés sur une prévision de plus de 440 milliards pour l’année 2022 et là nous avons complètement épuisé plus de 440 milliards de titres publics au courant de l’année jusqu’à la fin du mois de septembre. Et donc il nous reste le 4e trimestre, nous avons des efforts à faire, nous avons notre stock de titres publics qui affiche plus de 95 milliards et nous pensons mobiliser plus de 100 milliards pour pouvoir rembourser les titres échus. Et donc, nous sommes dans la dynamique d’alimenter le marché de valeur du trésor, c’est pourquoi nous communiquons sur nos chiffres afin d’attirer plus les investisseurs », explique Doumde Monhassengar, chef de la cellule des émissions des titres publics.
Entre les lignes, la confiance des investisseurs est perceptible, en dehors des points à élaguer. Toute chose qui ne pourra que permettre de coopérer avec le Tchad. « Nous avons eu une concertation avec les spécialistes en valeur du trésor du Tchad, nous avons été invités pour échanger avec eux sur l’économie du Tchad et établir de nouveaux calendrier des émissions des titres publics. Des attentes, c’est d’abord une concertation pour voir comment améliorer ce que nous avons déjà, résoudre le problème de communication, mettre à jour les informations qui ne sont pas disponibles. Nous avons échangé sur tout cela, confie Joseph Ntono, d’Eco Bank.
Godlove Tekam