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by EDC

Du bois en grumes saisi au Sud Cameroun

Des contrevenants exposés aux peines prévues par la loi.

Le Sud Cameroun connait une intense activité forestière. Ici, les entreprises reconnues et surtout non reconnues par les pouvoirs publics se rivalisent d’adresse dans l’exploitation illégale du bois. Le phénomène n’est plus supporté par les populations riveraines qui, quand l’occasion se présente, ne manquent de dénoncer tous ceux qui coupent anarchiquement leur bois. C’est donc ces populations aidées par d’autres instances forestières  qui ont alerté le ministère des Forêts et de la faune (Minfof) d’une pratique qu’elles trouvaient non acceptable.

Dans un communiqué de presse rendu public par le Foder, l’on apprend que le rapport de dénonciation des faits d’exploitation forestière illégale, a été soumis à l’administration le 16 août 2018. Il a été produit à la suite d’une mission d’observation indépendante externe menée par l’organisation de la société civile, Centre pour le développement local et alternatif (CeDLA), membre du Système normalisé d’observation indépendante externe (SNOIE), une structure du Foder. « La mission avait été effectuée du 18 au 22 juin 2018, à la suite d’une dénonciation téléphonique provenant d’un membre de la communauté de Bouandjo qui faisant état d’une exploitation présumée illégale de bois en cours dans les forêts du domaine national (FDN) des villages Bouandjo et Doum Essamendjang – arrondissement de Campo, département de l’Océan, Région de Sud – par des individus qui profiteraient de l’intense activité forestière qui se déroule dans cette localité », indique le document officiel du Foder parvenu à notre rédaction.

Le document ajoute que cette mission s’était principalement déployée aux environs de l’UFA 09025 attribuée à la Société camerounaise d’industrie et d’exploitation des bois (SCIEB) dans les villages Bouango et Doumessamendjang, et  avait été effectuée dans le cadre du projet Voix des citoyens pour le changement : Observation forestière dans le Bassin du Congo (Projet CV4C).

Sur le site où l’exploitation illégale forestière a été considérée, les observateurs ont retrouvé des billes, des souches et des culées de plusieurs essences de bois non marqués. Certaines billes non marqués étaient abattues sous diamètre et non débardées. « Tous ces faits observés sont consécutifs aux infractions telles que l’exploitation forestière non autorisée dans une Forêt du domaine nationale et l’exploitation forestière non autorisée dans une forêt domaniale en violation d’une part de l’article 44(1) de la loi 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts de la faune et de la pêche, et d’autre part de l’article 128(6) de la loi 81/013 du 27 novembre 1981 portant régime des forêts de la faune et de la pêche », constatent le Foder et ses partenaires.

Le risque auquel les auteurs de cette exploitation illégale sont exposés est détaillé.  On a apprend que les responsables de ces infractions s’exposent au paiement d’une amende de 200 mille à un million de francs et d’un emprisonnement de un mois à six mois pour la première infraction. Et pour la deuxième faute, d’une amende de trois millions à dix millions de francs et d’un emprisonnement de un an à trois ans. A en croire les responsables du Foder, avec cette autre réaction du MINFOF à la suite de cette  dénonciation faite dans le cadre du SNOIE, l’on compte déjà dix-neuf rapports sur les trente transmis en trois ans (2015-2018) au MINFOF via les procédures du SNOIE. Des fruits notables. C’est pourquoi  « depuis le début du mois de janvier 2019, les procédures pour dupliquer le Snoie en République du Congo est enclenchée. »

Aloys Onana

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