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Les journalistes à l’école des droits de l’enfant

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) les invite à mettre au centre de leurs actions journalistiques les priorités des enfants malnutris, sans acte de naissance etc.  

Les données chiffrées sur la situation de l’enfant au Cameroun sont hautement évocatrices et forcent une action qui viendrait des professionnels de la communication sociale.  En effet, apprend-on, 54,8 % de la population du Cameroun a moins de 19 ans et les femmes comptent pour 50,6 % de la population. Le Cameroun est au 150e  rang sur 187 pays selon l’Indice de développement humain de 2011. La prévalence du VIH est de 7,6% chez les femmes enceintes. Le taux de mortalité maternelle est de 596 morts par 100.00 naissances vivantes. Le taux de mortalité infanto-juvénile est de 103 morts en 2014 pour 1.000 naissances vivantes. La malnutrition chronique affecte un enfant sur trois. Seuls 53,2% des enfants sont complètement vaccinés. L’enregistrement de naissance des enfants de moins de 5 ans était de seulement 61,4 % en 2011.

À côté de ces faits qui donnent du tournis, l’on ne saurait oublier de nombreux titres de journaux rappelant que dans telle partie du Cameroun, de centaines d’enfants n’ont pas d’acte de naissance donc, « sont des enfants fantômes », commente le Réseau des journalistes pour les droits de l’enfant et autres couches vulnérables (REJODEC). « Au regard des problèmes auxquels sont confrontés les enfants, et face aux situations que nous vivons, que nous rencontrons, nous nous sommes dit entant que témoins de l’histoire, qu’il fallait faire quelque chose. C’est dans ce cadre là que nous nous sommes mis ensemble pour créer cette association. C’est une plate forme d’échanges entre journalistes, de collaboration et de partage d’information. Notre rôle c’est de sensibiliser, d’éduquer, et d’informer. Mais, également il faut porter le plaidoyer pour qu’il y ait un changement de comportement, qu’il y ait des décisions au niveau de nos institutions, des autorités pour que la situation de l’enfant puisse changer », indique Jules Elobo, président du Rojodec.

La cause était donc entre les mains de journalistes, qui exposaient les différents cas d’enfants en détresse, sans acte de naissance ou mal nutris. Des pas ont été franchis. «  Nous avons signé un partenariat avec l’Unicef qui a accepté cette main tendue. Nous travaillons sous la supervision du ministère de la Communication. Des descentes faites sur le terrain ont révélé des lacunes. Des journalistes qui travaillent en Région avaient quelques soucis, différents des journalistes venant de Yaoundé qui avaient suivi des formations organisés par le ministère de la Communication avec le soutien de l’Unicef », explique le président du Rojodec.

Le travail des journalistes de la plate-forme sus-évoquée devra porter sur une triptyque, l’enregistrement des naissances, la lutte contre la malnutrition, la promotion de la vaccination car, déplore les membres du Rojodec, la pensée populaire attribue des conséquences hyper néfastes à la vaccination, ce qui pousse de nombreux parents à la regarder avec suspicion. Les journalistes devront donc avoir pour challenge, le changement de paradigme au sein de la population, sans cesse croissante.

Aloys Onana

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