Organisés par la banque SCB Cameroun, ces travaux ont eu lieu à Douala du 16 au 17 décembre.
Ils ont la capacité de parler à des millions de personnes à la fois, leur espace d’enseignement n’a pas de limites. S’ils parlent, ils sont écoutés, et lorsqu’ils s’attaquent à des questions financières ou banquières, l’attention qu’on leur accorde est encore plus pointue. C’est fort de cet atout que SCB Cameroun du groupe bancaire marocain Attijariwafa bank a jugé capital de convier une vingtaine de journalistes amis des questions économiques pour leur parler de la nouvelle réglementation des changes, mise en place le 21 décembre 2018 et appliquée dès mars 2019 par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). « Nous faisons le maximum d’efforts pour que cette nouvelle réglementation soit à la disposition de tous de manière claire. C’est la première fois au Cameroun et dans la CEMAC que la presse est conviée pour un tel échange. C’est très important, nous avons associé le régulateur la banque centrale, pour donner un cachet officiel à cette rencontre », indique Mohammed Mejbar, directeur général de SCB Cameroun.
Pour mieux le comprendre, il faut remonter à avril 2019 et surtout, revenir au 1er juillet de la même année. Ce jour-là, le Groupement inter patronal (Gicam) sonne l’alarme. Le Cameroun manque cruellement de devises. La BEAC est appelée à prendre ses responsabilités car l’activité des entreprises exportatrices/ Importatrices est en danger. Si rien n’est fait, c’est le chamboulement total, allant jusqu’à la dévaluation de la monnaie. « Nous avions à peine 1,5 mois de réserves en mai 2016. Si on continuait dans cette lancée, la dévaluation était inévitable », confesse Valentin Tchakounté, expert financier.
Pourtant malgré le tocsin donné par le Gicam, « les comptes rendus dans la presse n’ont pas perçu les enjeux. Beaucoup ne comprenaient pas comment cette situation est née, certains ont tout simplement jugé notre sortie ‘’musclée’’. Nous avons donc invité la presse pour lui expliquer tout cela et dire comment évolue la nouvelle réglementation des changes », explique Alain Blaise Batongue, Secrétaire exécutif du Gicam.
Les travaux à Douala du 16 au 17 décembre ont bénéficié de la présence de la banque centrale, certaines figures de proue des milieux financiers, des exportateurs et importateurs sont venus partager leur expérience avant et après la nouvelle donne imposée par la Beac. « SCB Cameroun, après la mise en place de la nouvelle réglementation des changes, est la première banque à avoir invité ses clients et nos experts pour leur parler des nouvelles exigences, c’est une initiative que nous saluons car, la nouvelle réglementation des changes touche tout le monde, son impact est total, même si vous voulez acheter quelque chose sur internet. Expliquer cela à la presse est inédit au Cameroun et dans la Cemac », se félicite Achile Zogo Nkada, Premier adjoint au directeur national de la BEAC.
A.O
