Les travaux de cette rencontre économique se tiendront du 29 au 30 novembre 2021 au Congo-Brazzaville. Sous le thème ‘’Mise en œuvre de la ZLECAF, impératif du développement de l’industrie énergétique en Cemac et perspectives pour le développement des partenariats public-Privé’’, les organisateurs mettront au tour de la table des institutions du secteur de l’énergie de différents pays du bloc économique qui compte le Cameroun, le Tchad, la Guinée Equatoriale, la RCA, le Gabon, le Congo Brazzaville. A leurs côtés, l’on aura également des corporations du secteur énergétique, des experts du domaine, des institutions financières, ainsi que des explorateurs, producteurs, transporteurs et distributeurs du secteur de l’énergie, sans oublier des acteurs de la formation aux métiers de l’énergie.
Les organisateurs de cette rencontre en préparation (contact@pml.cm ) se basent sur certains faits. La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’étend sur une superficie de 3 020 144 Km² et dispose d’une population estimée à plus de 55 000 000 habitants. Par ailleurs, les pays de la Cemac disposent d’un potentiel de production énergétique exceptionnel dont les principaux sont l’énergie hydraulique, la biomasse, le gaz naturel liquéfié. Selon la Commission ce bloc économique, la valorisation du potentiel énergétique de la CEMAC permettra d’atteindre une production de 25 000 MW en 2025 assurant l’autosuffisance de la Communauté, qui sera alors capable d’exporter l’excèdent essentiellement vers le Nigeria et les autres pays de l’Afrique de l’Ouest (accessible grâce au système d’échange d’énergie électrique de l’Afrique de L’ouest).
Bien plus, dans une étude rendue publique en mai 2018 par la Commission économique pour l’Afrique –sous-jacent des Nations Unies, l’on a une idée sur le potentiel énergétique de la Cemac. Cette étude révèle que les réserves prouvées de pétrole de l’Afrique centrale sont estimées à environ 20 milliards de baril. Ces réserves sont réparties entre l’Angola (13,5 milliards de barils, soit 67,5% des réserves globales de la sous-région. Le Gabon, indique l’ONU, compte 2 milliards de barils (soit 10 %) le Congo (1,6 milliards de barils soit 7,5 %), la Guinée Equatoriale (1,1 milliard de barils soit 5,5 %) le Cameroun (0,2 milliard soit 1 %) et la RDC (0,2 milliard soit 1%).
Les réserves de gaz naturel sont également affichées. Dans toutes la zone Cemac (Angola incluse par l’ONU dans cette étude) ; l’on indique le bloc économique dispose environ de 21 000 milliards de m3 répartis entre l’Angola (10 940 milliards de m3), le Cameroun (4000 milliards de m3), le Congo (3200 milliards de m3) la Guinée Equatoriale (1300 milliards) et le Gabon (1000 milliards de m3). Dans la foulée, l’on évoque un rapport du Comité Intergouvernemental d’Experts (CIE) qui note la présence immense des gisements d’or, de diamant, de potasse, de métaux de base, de fer, de gés bitumeux et d’autres substances minérales à usage agricole et industriel qui sont signalés dans la plupart des pays de la sous-région.
Les richesses sont donc là. Comment en tirer profit à l’heure de la Zone de libre-échange continentale africaine ? Pour répondre à cette lancinante question, Pro Meet Up and Learn (PML) a invité de nombreux experts à ce ‘’Cemac Business Energy Forum’’. Parmi eux, Jean Richard Itoua ministre des Hydrocarbures de la République du Congo. Gabriel Mbaga Obiang, ministre des Mines et des Hydrocarbures de Guinée Equatoriale. L’on aura également la présence de Denis Sassou Nguesso, ministre de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public –privé Congo – Brazzaville, ou encore Oumar Torbo Djarma, ministre du pétrole et de l’énergie du Tchad.
’’Cemac Business Energy Forum’’ a pour but de promouvoir un véritable marché sous régional de l’énergie, favoriser la coopération sud – sud et la mise en œuvre des projets énergétiques inter-États, renforcer les capacités des principaux acteurs nationaux de la région Cemac, promouvoir l’exploration énergétique dans la Communauté, promouvoir les partenariats publics-privés en zone Cemac dans le secteur énergétique, promouvoir la zone de libre-échange africaine, mener des discussion sur les politiques de la Banque centrale et son impact sur l’industrie pétrolière et gazière.
Aloys Onana