En attendant la validation par les membres du parlement et la promulgation par le président de la République, le projet de loi de finance 2025 encore en discussion à l’Assemblée nationale annonce un exercice budgétaire où le maitre mot est la résilience. Un désir manifeste de donner un coup d’accélérateur aux infracteurs se dégage aussi.
Pour le compte de l’exercice budgétaire 2025, le Cameroun table sur un budget équilibré en ressources et emplois à 7 317,7 milliards de FCFA contre 7 278,1 milliards de FCFA en 2024, soit une augmentation de 39,6 milliards de FCFA en valeur absolue et 0.5% en valeur relative. Le budget général est projeté à 7 250,8 milliards de FCFA et celui des comptes d’affectation spéciale (C.A.S) à 66,9 milliards de FCFA.
De l’avis du ministère des Finances et ses acolytes en charge de la préparation du budget, en 2025 le budget général connaîtra un accroissement de 38,3 milliards de FCFA (+0,5) par rapport à 2024 où il se situait à 7 212,5 milliards de FCFA. Au sujet des C.A.S, il est expliqué qu’ils enregistrent une augmentation de 1,3 milliards de FCFA (+1,5 %) par rapport à leur niveau de 65,6 milliards en 2024.
La structuration du budget 2025 envisage des recettes internes et les dons à 5.548,1 milliards, en augmentation de 313,1 milliards par rapport à 2024 où elles étaient à 5.235,0 milliards, soit +6,0%. Les recettes pétrolières sont estimées à 734,8 milliards, en baisse de 66,8 milliards (8,3 %) entre 2024 et 2025. Cette faible performance est attribuée à la baisse du prix du baril ainsi qu’à la baisse de la parité du dollar et du FCFA. Nonobstant, les dépenses budgétaires totales hors amortissement du principal de la dette s’élèvent à 5. 563,6 milliards contre 5 280,3 milliards en 2024, soit une hausse de 283,3 milliards en valeur absolue et 5,4 % en valeur relative. « Ces dépenses représentent 76,7 % du budget de l’État », indique le projet de loi de finance 2025.
Un aperçu des dépenses publiques de l’année prochaine permet de voir 1 586,6 milliards de FCFA destinés au personnel de l’État, les biens et services ont une enveloppe projetée à 1 027,7 milliards de FCFA, des transferts et subventions, une enveloppe de 920,8 milliards, des dépenses en capital de 1 650,2 milliards.
Même si le budget d’investissement public (BIP) peine chaque année à être consommé du fait des aléas devenus réputés célèbres comme l’abandon des projets, leur immaturité, l’insécurité dans des zones en crise entre autres, l’État central en 2025 prévoit 1 863,1 milliards de FCFA, contre 1 604,1 milliards en 2024, soit une augmentation de 259,0 milliards en valeur absolue et 16,1 % en valeur relative. « Le BIP représente ainsi 33,5 % des dépenses budgétaires totales en 2025 », se félicite le projet de loi de finances de l’année prochaine.
Aloys Onana