L’information n’est pas encore officielle et brille par son absence sur le site internet de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Mais de sources fiables, il a été présenté au top management de la banque centrale le 11 et 12 mars derniers les documents relatifs aux nouveaux insignes monétaires.
Les nouveaux insignes monétaires présentés concernent le billet de 5000 francs. Le recto dont la couleur tend vers le vert, porte en outre six étoiles vertes autour d’un cercle doré et vert. À l’extrême droite, le bâtiment de la BEAC. Le verso présente des animaux sauvages dans un parc zoologique. Éléphants et antilopes sont en vue.
La coupure de 1000 francs tend vers le bleu ciel. Le recto ressort des motifs similaires à ceux donnés précédemment, et le verso présente une infirmière devant un magnétoscope, un patient couché sur le dos à côté d’un homme en blouse blanche. Le billet de 500 franc est constitué d’un recto presqu’idem aux autres, en dehors de sa couleur grise, et à son verso, on retrouve des bœufs, deux individus, en apparence des vétérinaires. Le billet de 2000 francs tend le rose, identiques motifs au recto que pour les autres, tandis que son verso présente une dame plantant un arbre fruitier, une forêt ressort plus loin. Le billet de 10 mille tend vers le violet. Le recto présente six étoiles en cercle. Au verso, l’on découvre deux jeunes devant un ordinateur et au fond, d’autres jeunes habillés comme des étudiants.
Le processus, assure-t-on, est déjà « très avancé ». Il reste la validation de nouveaux insignes. Et donc, « les visuels/esquisses présenté (e)s le sont à titre indicatifs. Ils/elles sont susceptibles d’évoluer durant la période d’orientation des billets afin de tenir compte des contraintes techniques et/ou de propriétés intellectuelles », lit-on au bas du catalogue de spécimens présenté aux hauts dirigeants de la BEAC. De nouveaux éléments nouveaux sont prévus sur les nouvelles coupures en préparation, comme le logo de la Cemac, à l’extrême droite du recto de chaque nouvelle coupure en préparation.
En rappel, depuis son entrée en activité en 1972, la BEAC cultive la tradition d’un renouvellement décennal de la gamme complète de ses billets. C’est ainsi qu’une première gamme a été créée en 1972, la seconde, en 1982, et la dernière en date, en 1992, soit encore dix ans plus tard.
Les billets de la gamme 2002
Pour marquer le trentième anniversaire de la création de l’Institution, la BEAC a entrepris en 2000, une étude de faisabilité en vue de la création d’une nouvelle gamme de billets baptisée « type BEAC 2002 » que son Conseil d’administration a validée en 2002. La création des billets de la gamme 2002 répondait alors à plusieurs préoccupations. L’année 2002 marquant le trentenaire des Accords de Brazzaville, la Banque centrale avait voulu célébrer l’événement par le démarrage de la conception de nouvelles coupures prévues pour être mises en circulation dès le premier semestre 2003.
Ensuite, pour des raisons techniques et financières liées à des contraintes de production mais aussi de traitement des billets en circulation, la BEAC avait souhaité réduire les formats de ses billets et bénéficier de l’amélioration de leurs caractéristiques techniques pour atteindre le niveau des nouveaux standards européens.
Enfin, du point de vue sécuritaire, du fait du développement et de la sophistication des différentes techniques de reproduction modernes, il était devenu indispensable pour la BEAC, apprend-on de sources officielles, de se mettre régulièrement au diapason des dernières innovations technologiques en matière de fabrication des billets afin d’éviter d’exposer ses signes monétaires aux faussaires. La nouvelle gamme des billets en étude intègre toutes ces préoccupations.
Aloys Onana