La Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) organise ses états généraux à Libreville. Un rendez-vous inédit dans son histoire. Dans le détail, l’on examinera le fonctionnement des institutions, organes, institutions spécialisées et agence d’exécution de la Communauté.
Il est souligné que l’enjeu de cette activité naissante qui aura lieu à Libreville du 30 août au 1er septembre 2022 vise à faire l’évaluation de la dynamique et de la mécanique du système institutionnel de la CEMAC, 15 ans après l’entrée en vigueur des réformes institutionnelles. En effet, les réformes institutionnelles de la CEMAC sont devenues opérationnelles suite aux conclusions de la session ordinaire de la Conférence des Chefs des 16 et 17 janvier 2010 à Bangui, République Centrafricaine. Les chefs d’Etat avaient mis fin au Consensus de Fort-Lamy et institué le principe de la rotation, par ordre alphabétique des Etats membres, au niveau de toutes les institutions, organes et institutions spécialisées de la communauté.
« Cette nouvelle organisation de la Communauté a impulsé une énergie nouvelle au processus d’intégration. Placé sous la présidence dédiée de Son Excellence Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée Equatoriale, le Programme des Réformes Institutionnel a fait entrer la CEMAC dans une nouvelle ère », indiquent les sources officielles.
Ainsi donc, à travers l’initiative des états généraux, justifient les organisateurs de ces travaux, la Communauté veut tirer les enseignements reçues des 15 années d’expérience de mise en œuvre des réformes institutionnelles d’une part, optimiser son système institutionnel face aux défis majeurs qui l’interpelle désormais d’autre part. « La CEMAC se déploie notamment pour la viabilité budgétaire des institutions Communautaires, la rationalisation des deux Communautés Economiques d’Afrique Centrale et des Institutions Spécialisées de Formation (ISF) de la CEMAC, les sources alternatives de financements de la Communauté. »
Les assises s’annoncent riches en résolutions et perspectives. Car sur la question de la viabilité budgétaire, une étude a été conduite. Le but est donc que l’ensemble des recommandations qui ont été formulées, soient connues et prises en compte par tous les premiers responsables. Par ailleurs, au cours de la 36e session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC, la Commission avait présenté un projet d’Acte Additionnel relatif aux sources alternatives de financement de la Communauté. Celui-ci en a pris acte et a invité la Commission à approfondir la réflexion. Autant de sujets et bien d’autres qui sont au menu.
D’où les résultats attendus notamment, comprendre les enjeux nouveaux du fonctionnement de la Commission de la CEMAC, évaluer l’efficacité et l’efficience des nombreuses institutions spécialisées, déterminer les conditions d’amélioration du fonctionnement du mécanisme autonome de financement actuel de la Communauté (TCI), identifier les sources de financements alternatifs de la Communauté, échanger sur un schéma efficace de la rationalisation des institutions spécialisées de formation (ISF-CEMAC). Les travaux de Libreville auront pour thème « Consolidation des acquis et perspectives. »
Parmi les participants, l’on aura des acteurs du système institutionnel des six Etats de la sous-région et des partenaires internes et externes du processus d’intégration de la sous-région. Des représentants des gouvernements des Etats membres de la sous-région , des acteurs du système institutionnel de la CEMAC, les premiers responsables des institutions, organes, institutions spécialisées et agence d’exécution de la Communauté, ainsi que les cadres des institutions communautaires, entre autres.
Aloys Onana