Mieux outillé pour relayer les positions de patrons
En compagnie d’autres structures de poids, le premier patronat camerounais a dans le viseur une série de novelles stratégies pour renforcer ses enquêtes.
L’émergence à l’horizon 2035, c’est le crédo de l’heure au Cameroun. Problème, celui-ci ne saurait se réaliser qu’en le répétant tous les jours. Il y a des exigences, tant infrastructurelles, techniques que statistiques. On ne pose pas les actes par hasard, mais sur la base des constats collectés auprès de nombreuses entreprises.
Un défi que s’est donné le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), qui est déjà sur le terrain pour collecter certaines informations. Les premiers résultats ont été présentés le 27 février par Emmanuel de Tailly, Vice président du Gicam et par ailleurs Président de la Commission économie et développement de l’entreprise. Au cœur de ces travaux, la restitution des résultats de l’étude sur le positionnement du Gicam dans la production des informations sur la conjoncture des entreprises au Cameroun et de validation du baromètre des entreprises 2017. « L’atelier a donc été le lieu d’échanger sur les résultats de ce travail et de partager les constatations issues du Baromètre 2017 reflétant les opinions des chefs d’entreprises sur l’activité de leurs unités de production », indique une note de synthèse de ces travaux parvenue à notre rédaction.
En présence d’Alain Blaise Batongue, Secrétaire exécutif du Gicam, Emmanuel de Tailly a souligné l’importance de la bonne information tant au niveau des décisions opérationnelles quotidiennes qu’au niveau des grandes décisions stratégiques qu’il s’agisse des entreprises ou des grandes administrations. Aussi, apprend-on, face au faible taux de retours et à la redondance de l’information observés lors des ses opérations antérieures, le patronat que dirige Célestin Tawamba, à travers sa Commission économie et développement de l’entreprise, a procédé à une refondation de son activité de veille économique selon le triptyque : un Gicam de services – d’influence – d’intelligence économique.
De nouvelles idées sont en vue, pour plus d’efficacité. « Le Groupement se positionne ainsi désormais en relais des perceptions des chefs d’entreprises sur la tonalité de l’activité économique et leurs préoccupations. A côté des Tableaux de bord trimestriels déjà régulièrement publiés depuis un an, une enquête annuelle est prévue chaque fin d’année afin d’élargir le champ de l’analyse tant en nombre d’entreprises qu’en diversité des données collectées », annonce le premier patronat camerounais.
Les travaux déroulés à la Salle André Siaka du Gicam ont connu la participation du ministère des Finances, représenté par MM. Gabriel Nga Koumda, chef de Division de la Prévision, Aminou Mohamadou, chef de Cellule des Synthèses macro économiques à la Division de la Prévision, Lele, chef de Cellule de l’économie réelle à la division de la prévision. Le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire représenté par M. Paulin-Fritz Mendo, chef de Cellule des analyses conjoncturelles à la direction générale de l’Economie, l’institut national de la statistique était représenté par M. René Aymar Bertrand Amougou, chef de division de département des statistiques d’entreprises. « Le Bureau international du travail convaincu de la pertinence de la démarche, n’a pas hésité à apporter son appui technique et financier au Gicam afin que l’organisation puisse disposer d’arguments conséquents pour développer selon les sujets, des prises de positions susceptibles d’influencer les politiques publiques dans le domaine économique et social. L’organisation reste ainsi disposée à accompagner le Gicam sur le chemin d’une organisation patronale moderne et efficace en intégrant de façon permanente et continue l’élaboration des tableaux de bord annuels de l’économie et la production d’un baromètre des entreprises. »
A.O