« Sans la banque, l’économie ne se finance pas »
Le secrétaire général du ministère des Finances reprécise la place de la banque dans un univers qui aspire à l’émergence.
Quelle est la place de la banque à l’heure où on parle d’émergence ?
Les économies doivent se moderniser et on ne connait pas d’économie moderne sans la banque car c’est elle qui nous permet à travers la monnaie de passer d’un système de troc à un système qui permet de multiplier les échanges et donc, la bancarisation devient très importante pour le développement. Le constat c’est qu’il nous reste beaucoup de marge sur la bancarisation. Il y a des efforts à faire pour que nos économies se bancarisent davantage. En ce qui concerne l’Etat, des dispositions sont prises parce que nous pensons qu’à la base il faut des infrastructures pour arriver à une bancarisation plus poussée. Nous nous félicitons de ce qu’aujourd’hui la fibre optique ait un maillage sur le territoire national qui permet d’effectuer les opérations, mais la question de la bancarisation est aussi une question d’usage. Il faut que nous prenions l’habitude d’aller vers la banque. Il faut que la confiance s’installe entre la banque et ses clients dans les deux sens. Que les dépôts soient sécurisés, autant la banque doit avoir confiance à ses clients en ce sens que lorsqu’elle octroie les crédits, que ces crédits soient remboursés à temps et dans les montants prévus.
La digitalisation est-elle une solution miracle ?
Aujourd’hui il y a beaucoup d’espoir avec la bancarisation, la numérisation, l’automatisation afin que la banque atteigne le plus éloigné, éventuellement le plus démuni. La digitalisation va permettre que le taux de bancarisation dans notre économie s’améliore et atteindre un niveau appréciable car sans la banque, l’économie ne se finance pas, l’activité ne se finance pas et la croissance ne suit pas.
Propos recueillis par
A.O