Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) joue un rôle crucial dans les villes camerounaises, et africaines. Il s’agit de la collecte, du transport et même de la transformation des déchets ménagers. Seulement, depuis le 6 mars, le pays fait face à un défi sanitaire mondial, avec l’apparition du coronavirus. Le lien entre la propreté, le virus, les populations est si parfait que du côté d’Hysacam, l’heure est à la mobilisation tous azimuts. « La présence de ce virus dans les déchets peut augmenter sa propagation et c’est pour cela que pour freiner cette chaine, Hysacam a pris un certain nombre de mesures, deux essentielles. La première, relever le niveau de propreté dans les quartiers, nous avons revu à la hausse nos camions, ce qui nous permet de faire des tours dans les quartiers. Il y a un nouveau planning qui a été diffusé, dans tous les quartiers et sur le site web de l’entreprise pour que les personnes maitrisent le passage des camions, l’objectif étant pour l’entreprise de réduire la durée de vie des déchets dans les quartiers », explique Garba Ahmadou, directeur de la communication d’Hysacam.
La bataille est bien rude. Ce d’autant plus qu’il y a, à travers les rues des villes, de nouveaux déchets qui étaient inexistants jusqu’en février 2020. C’est les masques en grand nombre, mais aussi, des effets –habits, tissus, draps etc.- des personnes décédées du covid-19. Et si ces effets sont jetés sur la voie publique ne sont pas enlevés à temps, le risque de la contamination est bien important par le canal de la poussière, des enfants ou personnes indélicates qui pourraient les ramasser pour un nouvel usage mais aussi, des animaux domestiques errant qui peuvent se frotter à ces objets souillés et remmener les microbes (coronavirus en l’occurrence), dans leur lieu d’habitation.
Le danger est donc imminent, surtout en ces temps où, pour le cas de Douala, les autorités de la ville affirment que, au 29 mai 2020 l’on récence, 5 642 personnes qui ont été testées, 1 431 (25,36 %) sont positives. 65 personnels de santé se sont infectés (4,54 %), le nombre de décès confirmés au coronavirus 71 (taux de létalité globale 4,26 %). Hysacam se sent donc interpellée. « Pour faire face à la pandémie, nous avons dû revoir la plupart de nos process. Nous avons remonté les fréquences de collecte dans les quartiers, nous avons renouvelé les récipients de collecte, les conteneurs plastiques et en terme de bacs métalliques. Nous avons, en ce qui concerne le balayage, intensifié les opérations de propreté intégrale à travers le balayage, le désensablement car le virus peu facilement se trouver dans la poussière et donc, pour essayer de limiter la propagation, nous avons renforcé le parc automobile avec l’acquisition de nouveaux camions, un personnel a été recruté pour la mise en œuvre des mesures opérationnelles définies », égrène Cyrille Batomen, responsable de la propreté urbaine, à Douala.
Godlove Tekam
2 comments
La lutte contre la pandémie est une affaire qui doit mobiliser tout le monde. La Covid-19 nous amène à nous adapter à une nouvelle façon de vivre qui impose avant tout l’adoption des mesures barrières. N’oublions pas que les milieux insalubres, pollués favorisent la contamination. Protégeons notre environnement, protégeons-nous pour protéger les autres.
Exact, Mathias
Merci d’être passé par ici