Ebauche d’explications d’un expert
Il fait partie de ceux qui ont participé à l’extension de l’entreprise pétrolière de Limbé.
La Société nationale de raffinerie du Cameroun (Sonara) a connu un violent incendie le vendredi 31 mai aux environs de 22heures. Pour l’instant, des sources internes à cette entreprise saluent l’absence de pertes en vies humaines. Mais les dégâts matériels, eux, une fois entièrement évalués, pourraient être très considérables.
Au sujet des causes de ce gros incendie dans cette entreprise qui porte en son sein à deux endroits bien stratégiques une caserne militaire qui veille 24h/24, l’on n’en sait encore rien, de manière officielle. Mais un expert qui a contribué aux travaux d’extension de la Sonara explique qu’il pourrait s’agir des conséquences de la pression dans un des bacs. « Je ne suis pas sur place, je ne saurais dire l’origine. Je n’ai pas vu les flammes à leur début, j’aurais dans ce cas pu identifier le foyer et en fonction du départ en déduire le process d’explication ».
Malgré cette distance, une ébauche d’explication et pour lui, il pourrait s’agir de l’augmentation de la pression interne dans un bac. « Avec les perturbations électriques dû aux coupures, les opérations de transferts (soutirages et approximation) peuvent subir des complications et la phase gazeuse a dû se comprimer, chauffer et provoquer l’étincelle », analyse-t-il, réfutant en bloc une possible attaque terroriste.
La raffinerie de la Sonara, ajoute-t-il, comporte à ce moment environ une vingtaine d’unités de procédé. Il y a les anciennes reparties en deux (les unités et les offsites), approximativement 12 unités. Et les nouvelles, celles du projet d’extension phase 1 terminée il y a un an. L’incident survenu hier est principalement dans les unités existantes dont l’unité 10 (la distillation atmosphérique qui est la plus importante de toute la raffinerie et a 60 % touché par les flammes. Les unités 20, 30, 40, 50 et 70 en chaines suivantes (craquage catalytique et isomération etc. ont également été affectés. »
Attaque ambazonienne du nom des sécessionnistes actifs en zone anglophone ? « C’est un incident technique qui n’a rien à voir avec les sécessionnistes. Le directeur d’exploitation avait attiré l’attention de sa hiérarchie là-dessus. Le comportement de complaisance du groupe ENEO. On ne peut pas allumer de manière récurrente une raffinerie de suite aux coupures électrique constantes. » Et des conséquences ? « Cet incident technique va entrainer des lourdes conséquences sur notre fonctionnement économique, la Sonara ne devra pas ouvrir ses portes de si tôt. Les pertes sont énormes et les implications pourront affecter de manière significative notre économie. »
Jean Paul Simo Njonou, le directeur général de la Sonara dans son communiqué rendu public le 1er juin annonce « des dégâts et un arrêt de production de toutes nos unités pour une période à déterminer (…) nous déclarons un cas de force majeure et la suspension provisoire de nos engagements contractuels en attendant l’évaluation des dégâts ». « Nous informerons de la cessation de ce cas de force majeure en temps utile. »
Aloys Onana