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Inclusion financière : face à la montée en puissance de la finance mobile en zone CEMAC, la BEAC demande aux startups d’exprimer leurs besoins

by EDC
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Les travaux à Douala rassemblent des jeunes entreprises fintech issues des six pays du bloc économique de la sous-région.  

Un aperçu sur la place de la finance mobile au Cameroun. Rien qu’en 2021, se souvient Protais Ayangma, co-président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), une entreprise de téléphonie mobile, Orange Cameroun, revendiquait 70 % des parts de marché du Mobile Money au Cameroun. Elle a comptabilisé cette année-là des transactions annuelles cumulées de 9 600 milliards de FCFA. Un montant, souligne le patron d’entreprise,  qui a largement dépassé le budget de l’Etat du Cameroun en 2022. Dans la sous-région Afrique centrale, est-il rappelé,  les transactions concernant les services adossés à la monnaie électronique sont passées d’une valeur de plus de 14 822 milliards de FCFA en 2020 à plus de 23 332 milliards en 2023. C’est dire que l’enjeu sur les Fintechs est majeur.

Des entreprises de la Fintech sont nombreuses dans la sous-région, mais, se désole la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), ces jeunes entreprises naissent et évoluent très souvent loin de ses radars, ou sans rester focus sur les exigences du marché. Il est donc question de recueillir des suggestions, des idées novatrices qui feraient que, de ces entrepreneurs à leurs clients en passant par la Banque centrale, tous tirent bénéfice de ce modèle économique qui, de plus en plus, a un impact sur le quotidien de tous.  « Je reste sur ma faim, souligne Jean Clary Otoumou, Directeur de l’exploitation à la BEAC. Soyez concrets, dites-nous ce que vous voulez, ce que doit faire la Banque centrale pour que vous créez de la richesse. »

La Banque centrale, rappelle Jean Clary Otoumou n’aide pas les intermédiaires financiers, elle protège l’épargne et les épargnants. La rencontre ouverte à Douala du 29 au 31 janvier 2024 vise à se connaitre, discuter des attentes entrepreneurs Fintech, mobiliser les acteurs de la Fintech de la zone; faciliter le dialogue inclusif entre les acteurs majeurs du développement des Fintech en zone CEMAC, proposer les grandes orientations pour un encadrement réglementaire de l’activité des Fintech. « Nous avons besoin de ce dialogue afin que lorsque vous poserez des règles, qu’elles cadrent avec les exigences. Nous voulons que vous continuez d’innover, car les 2 milliards 400 millions de transactions en 2023 [dans la sous-région] ; 96 % sont du mobile et représentent 3 % du PIB de la CEMAC. Il faut donc que l’innovation bénéficie à l’écosystème, aux épargnants, aux grands-mères qui sont au village. »

Les travaux de Douala ont tablé sur ‘’Quelles technologies financières pour la zone CEMAC’’, ou encore ‘’les difficultés à entreprendre dans le monde des technologies financières en zone CEMAC’’. Ce premier forum sur la Fintech en zone CEMAC a mobilisé 100 personnes en présentiel et plus de 50 autres en distanciel.

Aloys Onana

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