Selon la synthèse d’un rapport d’activités axé sur la problématique de l’exportation des grumes au Cameroun – un document présenté le 3 janvier par Achile Wonkeu, un expert de l’analyse statistique de la production et de la commercialisation du bois grumes au Cameroun, chaque année, le pays de Paul Biya perd en moyenne 60 milliards de FCFA du fait de la non transformation complète de son bois.
En effet, sur les 160 unités de transformation de bois au Cameroun, 124 se limitent à la première transformation, 25 vont jusqu’à la deuxième transformation, et 11 procèdent à la troisième transformation. La somme des emplois générés par toutes ces unités se totalisent à 25 000.
L’opinion constate plus rapidement les grumes, plus visibles que toutes les autres transformations du bois. Le rapport rendu public va plus en profondeur. Ainsi, entre 2010 et 2018, les grumes de bois sortis représentent 54 %, les scillages, 46 %. Quant aux placages et contre plaqués, ils représentent moins de 5 % des exportations.
Les destinations de ces exportations sont connues. L’Union européenne, la Chine, le Vietnam, la Belgique, l’Italie et la France. Pour Achile Wonkeu et ses acolytes, il est temps que le Cameroun cesse d’autoriser la sortie des grumes de bois et exiger une transformation locale plus approfondie, cela lui permettrait d’éviter ces pertes d’argent car, estiment les experts, les sorties en grumes et bois faiblement transformés font perdre au service des impôts et autres taxes, en moyenne 10 milliards de FCFA par an.
Roger Powell Messasa