Éclairage sur la prétendue villa du ministre de l’Eau et de l’énergie
Le bâtiment est en chantier. Mais de sources sûres, elle n’appartient pas au ministre de l’Eau et de l’énergie.
En ces temps où l’Opération fait parler d’elle et où certains hommes, « intouchables » hier sont devenus totalement vulnérables, tous les coups sont permis. Ainsi, le 15 mars, les réseaux sociaux s’enflamment. En cause, une rumeur qui attribue au ministre de l’eau et de l’énegie (Minee) une villa au lieudit Energy Club, à Bonapriso. Dans le détail, il est évoqué l’achat, la destruction et la reconstruction d’un immeuble. C’est l’après midi. Le soleil darde encore ses rayons en ville économique très ensoleillée depuis février. L’Energy club a ses salles de sport à l’arrêt. Aucune musique de sport donc qui puisse pincer l’oreille. La rue elle-même est déserte, en dehors d’un habitant qui sort de la seule échoppe du coin. Plus loin, un groupe de jeunes devisent sous un petit manguier. Tous sont du coin. « Toutes les maisons sont en clôture mais ce n’est pas pour autant qu’on peut ignorer qui vit où ici », confie Yannick M., un jeune du coin. Son manque d’occupation professionnelle lui empêche de sortir tous les matins. L’avantage ici, c’est qu’il connait tous ses voisins.
Ceux qui donnent sans sourciller, celui du patron d’une chaine de télévision à la notoriété établie arrive en premier. D’autres patronymes viennent pêle-mêle. Ces travailleurs sont en service chez ENEO, la française Razel, Camwater, mais aussi de la Communauté urbaine de Douala, de l’ancien aéroport de Douala –situé à un jet de pierre- mais manque sur cette longue liste Gaston Eloundou Essomba, Minee. Pour de nombreuses personnes ressources du coin, le nom, le visage, les fonctions de l’actuel Minee font que, même par personnes interposées, au regard de l’exiguïté du quartier, tout se saurait.
Derrière Energy Club, un échafaudage en planches –du bois blanc- monte. Les coups de marteau sont réguliers, un peu difficile de voir un ouvrier à l’œuvre. La fondation ne se voit pas. Un coffrage est en cours de montage. Le côté arrière, fait de carreau vert clair, porte un portillon peint de noir. Ce bâtiment a plusieurs pans. A la forme d’un motel, la bâtisse porte à son côté gauche un portail peint de blanc. Au-dessus de celui-ci, une touffe de fleur qui forme. Le tas de gravas à l’entrée indique qu’il y a des travaux derrière ce portail bloqué. « C’est un expatrié qui refait ce côté du bâtiment à son goût. Il n’est pas seul. En face de lui, vous avez également M. Petit, un Français qui fait la même chose au logement qu’il veut occuper bientôt. Aucun ministre n’a de bâtiment ou de logement dans les environs », indiquent de nombreuses sources sécuritaires, en poste dans le coin. Aux services du cadastre, l’on indique que cette villa a appartenu à la SCDP.
Powell Toukam