Il s’agit de la route Yara, entrée port Nord, derrière le marché Sandaga. L’endroit était décrit comme jadis présentant de nombreux risques d’embouteillages, d’agressions. Sa vétusté est également pointée du doigt. « La réhabilitation par le port autonome de Douala (PAD) du tronçon Yara-sortie Nord du port de Douala Bonabéri est symbolique de la synergie ville/port. C’est une démarche qui contribue à intégrer le port et ses activités dans la ville et son territoire, favorisant ainsi l’émergence d’une gouvernance des projets urbano-portuaires », observe Cyrus Ngo’o, le directeur général du PAD.
Cette entreprise publique a un cahier de charges qui pourrait être perçu comme distinct de la construction/réhabilitation de routes. Un léger éclairage à ce sujet. « Si en occident la ville et le port évoluent souvent de façon séparée compte tenu de leur logique économique distinctes, il se trouve qu’en Afrique en général les ports restent imbriqués dans les villes et ne connaissent pas encore de délocalisations loin des centres villes urbains. C’est pourquoi il devrait pouvoir se créer entre la ville et le port une dynamique concertée propre à favoriser le développement, à la fois économique, durable et humain », souligne le patron du PAD.
Le tronçon routier aménagé mesure 450m de long et 10m de large. 32 candélabres y ont été mis afin d’assurer de l’éclairage dans la nuit. Parkings et trottoirs ne sont pas absents. Lees travaux (hors taxes) ont coûté 549 84 210 FCFA. La maitrise d’œuvre a nécessité 25 149 144 FCFA. Des fonds issus du budget du PAD exercice 2019 et suivant.
Le maire de la ville a réceptionné cette infrastructure le 13 janvier 2021. Occasion pour lui de saluer cette œuvre. « Ce tronçon permet d’améliorer le passage vers l’entrée nord du port mais aussi offre des possibilités pour les habitants de la ville, ceux qui viennent de Bonabéri et qui vont au centre-ville en venant de Bonabéri de se mouvoir aisément. C’est une route carrossable en toute saison et bien dimensionnée de manière à supporter le trafic des plus lourds». « Nous pouvons espérer qu’au cours des 10 ou 15 ans qui arrivent, cette route reste en état. Bien entendu elle nécessite un minimum d’entretien, la ville en réceptionnant ce projet, prend en même temps l’engagement de veiller à son entretien et puis de veiller que l’éclairage public qui est restauré ici soit maintenu comme nous le faisons dans le reste de la ville, parce que cela renforce la sécurité des personnes qui se déplacent la nuit », a déclaré Roger Mbassa Ndine.
Reine Kouna