La grande métamorphose de Douala
De 2011 à 2018, la capitale économique a enregistré une transformation profonde de ses infrastructures. Toutes ne sont pas encore livrées. Mais déjà, une bouffée d’oxygène se fait sentir.
C’est le super maire de la capitale économique qui donne une image saisissante pour mieux illustrer les grands changements infrastructurels qui singularisent la ville dont il tient les rênes. « C’est comme un serpent boa. Lorsqu’il fait sa transformation, il y a la desquamation et pendant ce moment précis, on a le sentiment que le boa est laid, son apparence est repoussante. A la fin du processus, le boa devient tout beau, les traits ressortis, la mine gaie, il devient beau à voir », débute Frizt Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala. « C’est exactement le cas de notre ville. Elle connait de nombreux chantiers depuis 2011 au moins. A ce jour, même si vous prenez deux, voire trois jours pour faire le tour des projets réalisés ou en réalisations, vous ne parviendrez pas. Il y a beaucoup d’évolutions », se félicite-t-il. Des transformations évoquées et saluées par la grande majorité des populations de la capitale économique tiennent sur de nombreux faits.
Chantiers
D’abord la pénétrante ouest. Cette sortie de la ville qui permet de rallier la partie anglophone du Cameroun, ainsi que l’Ouest et de nombreuses autres localités hautement économiques à l’instar de Djombé, Penja, zone industrielle de Bonabéri etc. Ce côté de Douala avait une triste réalité. C’était l’épicentre des embouteillages à Douala. « Il était possible de faire deux heures de route entre Nkongsamba et Sodiko (entrée même de la ville) et de venir passer exactement trois, voire quatre heures de temps dans un interminable embouteillages entre Sodiko et le rond point Deïdo. A ce jour, cela relève totalement du passé alors que tout n’est même pas encore entièrement terminé L’échangeur du rond pont Deïdo est encore attendu. La circulation est bien fluide et lorsque tout sera ouvert, l’on mettra en moyenne dix minutes pour partir du rond point Deïdo pour Sodiko. C’est vraiment la grande révolution », observe Jules, un conducteur de bus de transport interurbain à l’entreprise Nkongsamba Express.
Sur le terrain, cette route qui s’étend sur 13,087 km et qui a une largeur de 25,50 m avec des trottoirs de 2,50 m chacun est déjà fonctionnelle. L’entreprise constructrice Sogea Satom a renforcé la chaussée sur une largeur de 10 mètres avec deux accotements de 1,50m chacun, l’imposant échangeur de et toutes les prévisions terminés, cette infrastructure de 51 milliards de FCFA contribue déjà à la décongestion de la sortie Ouest de Douala.
Autres réalisations
Comme la pénétrante Ouest, depuis le début de l’année la sortie Est de Douala a pris un sérieux coup de neuf. Long de 19,200 Km, ce tronçon routier a exigé 36,73 milliards de FCFA, des financements de l’Agence française de développement et de l’Etat du Cameroun. La configuration ici n’est pas très différente de la pénétrante Ouest. Mais ici, les spécificités de la route affichent une largeur du passage supérieur de 108 mètres et 10,70 mètres. « Avant que la buse ne cède à Village (un quartier sur ce tronçon), nous n’avions pratiquement plus de bouchons. Nous espérons que tout rentrera dans l’ordre une fois le pont rétabli », déclare François Teukam, un usager.
Ainsi, du deuxième pont sur le Wouri (141,6 milliards de FCFA) en passant par le puissant échangeur du rond point Deïdo (un chantier intégré à celui du deuxième pont), et le gigantesque hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yassa ; en un septennat, Douala, se convainquent ses figures de proue, a reçu un nombre impressionnant de réalisations qui la démarquent profondément des autres grandes villes du pays. « C’est plus de 500 milliards de FCFA. Toutes les promesses qui nous avaient été faites ont été tenues. De l’aéroport international de Douala aux autres projets réalisé, il s’agit d’un bilan élogieux. Douala ne peut donc que choisir la continuité de ce qui réussit, nos voix au président Paul Biya. La ville a beaucoup changé. J’ai envie de croire que ceux qui voient le contraire souffrent d’une amnésie chronique et rétrograde. La ville est sous une pluie de réalisations. Et ce n’est pas fini », martèle le délégué du gouvernement auprès de la CUD.
Aloys Onana