Le 31 mai 2021 à Yaoundé, un accord de partenariat a été signé entre plusieurs structures publiques et parapubliques pour la production des logements sociaux à coûts réduits. Parmi les différents acteurs, le ministère de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), la Société immobilière du Cameroun (Sic), la Mission de promotion des matériaux locaux (Mipromalo) et Cimenteries du Cameroun (Cimencam).
Le but de cette synergie est d’ériger à Pitoa- Nord Cameroun- un ensemble de 200 logements sociaux aux spécificités précises, le coût réduit pour chaque construction et surtout, l’intégration massive des produits locaux, notamment des briques de terre consolidées au ciment. « Avec cette nouvelle technologie de Cimencam, nous partons de 17 millions pour la construction des T3, à 10 millions seulement aujourd’hui », explique Célestine Ketcha Courtès, Minhdu.
Pour l’implémentation de la première phase de ce projet de construction de logements sociaux faits à base de briques de terre consolidées au ciment à Pitoa, il est prévu, avec l’appui financier du Crédit foncier, un coût global de 3 milliards 621 millions de FCFA. « Au-delà des gains financiers énormes, il y a des avantages sur les délais de livraison. Ces logements T3 sont construits en 12 semaines. Ce qui permettra donc à la Sic de construire en masse des logements pour tous les camerounais, de toutes les couches sociales », souligne la patronne du Minhdu.
Le projet pourrait être étendu dans toutes le Cameroun, à raison de 200 logements par Région. La réalisation d’un appartement T3 reviendra à 10 millions, contrairement aux 17 millions actuels, les maisons T4 nécessiteront 12,7 millions, tandis que le coût d’un duplex est projeté à 21 millions de FCFA. « Nous devons donc mettre à disposition du projet des blocs de briques normalisés, des agglos normalisées, des pavés et tuiles qui entreront dans ces constructions. Il est beaucoup plus question ici de valoriser nos matériaux locaux, susceptibles de respecter les normes requises en la matière », a déclaré Likiby Boubakar, directeur général de la Mipromalo.
Aloys Onana