La tristement célèbre agence de voyages s’inscrit désormais sur la liste noire des agents de la douane, de la gendarmerie et de la police. Un stock de munitions a été découvert dans la soute d’un bus appartenant à cette entreprise.
C’est le comportement du chauffeur qui a attiré l’attention des fins limiers de la douane. Parti de Yaoundé pour Douala dans la nuit du 2 au 3 septembre, le chauffeur d’un bus appartenant à Général voyages arrive devant un poste de contrôle mixte de police et gendarmerie à Nomayos, une banlieue de Yaoundé. Les forces de maintien de l’ordre observent le bus qui les approche. En apparence, rien d’anormal. Pourtant, « ce qui a attiré l’attention des agents, c’est le comportement du chauffeur qui a refusé d’obtempérer à une injonction de s’arrêter de la gendarmerie en tentant de fuir », explique la douane.
Vite, des moyens coercitifs sont déployés. Le chauffeur n’a d’autre solution que de s’arrêter. L’ordre est donné par la gendarmerie. Douaniers, policiers et gendarmes passent au peigne fin tous les passagers. Les recherches s’étendent jusqu’à la soute. « Après des fouilles systématiques, nos agents sont tombés sur deux colis suspects et après l’ouverture desdits colis, il s’est avéré que c’était des munitions. » Les auditions se poursuivent actuellement à la gendarmerie pour déterminer les auteurs. Les éléments de la gendarmerie ont à leur possession les noms et contacts téléphoniques de l’expéditeur et du destinataire, éléments trouvés sur les colis. Le « réseau » en lui-même n’a pas encore été démantelé, les recherches se poursuivent. En rappel, le 22 août, la douane a mis la main sur une cargaison de 1400 munitions de fusils de chasse de calibre 12. C’était par les éléments du Bureau principal des douanes hors classe et la brigade commerciale des douanes de Tiko dans un navire baptisé « Queen Esther » qui effectuait son premier voyage sur cette plate-forme portuaire en zone anglophone du Cameroun. Les munitions de marque Diana –la même marque arrêtée à Yaoundé- étaient contenues dans les cartons de bonbons et autres cartons de friandises importées de la ville de nigériane Calabar.
Général Voyages quant à elle a inscrit son nom en lettres de sang dans la mémoire collective au Cameroun. La multiplication des accidents routiers de cette entreprise avec à la clé des morts à la pelle, lui a donné d’atteindre sa vitesse de croisière, au point de s’offrir un somptueux immeuble qui abrite ses bureaux à Yaoundé.
A. O