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Insécurité alimentaire : selon la FAO, organisme onusien, 57 millions de personnes sont en insécurité alimentaire en Afrique centrale

by EDC
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Les dix pays de l’Afrique centrale, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui comptent le Cameroun, le Tchad, la RCA, la République du Congo, la RDC, la Rwanda, la Guinée Equatoriale, le Gabon, São Tomé et Principe, le Burundi, totalisent 150 millions d’habitants. Des efforts doivent y être fournis pour barrer la voie à la famine.  

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, en anglais), a tenu du 14 au 16 novembre 2023 à Yaoundé les travaux de la 16e réunion de l’équipe multidisciplinaire. L’objectif de cette rencontre, passer en revue les principales réalisations de la FAO dans la sous-région, examiner les défis, passer au crible les difficultés et dégager des pistes de solution afin d’atteindre l’agenda 2030 qui envisage la « Faim zéro », objectif stratégique de l’Organisation dans le monde.

Pour le cas de l’Afrique centrale [CEMAC et CEEAC], la situation est paradoxale. En dépit d’énormes potentialités naturelles, d’un contexte climatique généreux et d’une population jeune, ce bloc économique tire le diable par la queue pour se nourrir.

Selon le rapport SOFI 2022 [en anglais] sur systèmes alimentaires en Afrique centrale, plus de 57 millions de personnes, soit 29,1% de la population sont en insécurité alimentaire. Ce qui signifie qu’elles n’ont pas suffisamment d’apport calorique pour une santé normale. Avec une proportion de 37 % d’enfants de moins de 5 ans qui ont un retard de croissance. De plus, plus de 2 millions de réfugiés ont été recensés. L’on compte un taux d’analphabétisme estimé à 65% en Afrique centrale où seulement 20% des ménages vulnérables de la sous-région ont accès à des mécanismes formels de protection sociale. 

Pour réduire les inégalités à travers le développement de systèmes alimentaires inclusifs, résilients et durables, l’organisme onusien mise sur la coopération entre les partenaires. « Il s’agit des nouvelles modalités de partenariat public-privé ou en collaboration avec les organisations non gouvernementales et les institutions de recherche », indique-t-elle, précisant que « l’éradication de la faim et de la malnutrition exige des mesures politiques globales, couvrant tous les domaines de l’économie et de la société ».

 D’où l’enjeu des travaux présidés par le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobé, en présence du ministre en charge de l’Elevage, Dr Taïga. Les travaux de la FAO à Yaoundé avaient pour thème ‘’Amélioration des systèmes alimentaires et renforcement de la résilience des populations vulnérables dans l’espace Ceeac’’.

Selon la FAO, il faut « développer et promouvoir des systèmes alimentaires responsables pour améliorer la disponibilité et l‘accessibilité des produits agricoles à tous » et « capitaliser sur les exemples de bonnes pratiques partagés par les pays pour solliciter les  financements verts et innovants, promouvoir et développer les systèmes alimentaires inclusifs, résilients et durables

Alain Leuwat, à Yaoundé

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