président sortant de la Commission des marchés financiers
« La CMF va disparaitre au profit de la Cosumaf »
C’est la principale résolution de la 8e session ordinaire du Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Copil Pref Cemac).
Que retenir au terme de vos travaux du 31 mars à Douala ?
Il s’agit pour nous essentiellement de la signature de la convention d’unification des marchés financiers d’Afrique centrale. Nous venins de signer sous la présidence du Pref Cemac, une convention qui met un terme à la con existence des deux marchés financiers en Afrique centrale à savoir la Commission nationale –la CMF – et la commission de surveillance – la Cosumaf- il faut dire que dans cette convention, les points positifs importants ont été relevés à savoir le transfert du personnel, des cadres de la CMF vers la Cosumaf est effectif. Il y aura également le transfert des documents législatifs qui organiseront définitivement la relation des opérations des marchés financiers au niveau régional.
Nous avons depuis plus d’un an travaillé dans ce sens avec la Cosumaf pour mettre en œuvre la décision prise par les chefs d’Etat à savoir unifier les deux marchés financiers d’Afrique centrale. Donc pour le moment, au niveau des régulateurs, c’est déjà chose faite. Cela s’est concrétisé par la signature de la convention ce jour (dimanche 31 mars, Ndlr).
Quid de la CMF concrètement ?
La CMF va disparaitre au profit de la Cosumaf. Comme je vous l’ai dit, les cadres de la CMF ont été transférés à la Cosumaf pour compléter l’équipe qui travaille actuellement à la Cosumaf. Nous allons avoir uniquement un régulateur des marchés financiers qui est basé à Libreville et qui est le régulateur régional du nouveau marché financier régional. Nous avons finis avec le régulateur, nous avons finis avec le dépositaire, parce qu’il y a quelques jours à Ndjamena il y a eu une signature d’une convention semblable entre la BEAC et les deux dépositaires centraux qui existaient à savoir la Caisse d’amortissement du Cameroun pour la DSX, et la BVMAC pour le marché régional. Ces deux structures également ont signé une convention qui transfère leurs activités à la Banque centrale qui va jouer, pendant le temps qu’il faut, le rôle de dépositaire central du marché financier régional. Il reste maintenant uniquement à ce que nous assistions également à la signature du traité de fusion entre la Bourse des valeurs mobilières –la BVMAC, la bourse régionale et Douala stock exchange qui est la bourse du Cameroun. En ce moment, il y a des études qui sont entrain d’être faites, les procédures sont en cours pour aboutir également assez rapidement dans les prochaines semaines certainement à la signature du traité de fusion entre les bourses elles-mêmes pour avoir finalement à Douala une bourse régionale des valeurs mobilières. Elle ne sera plus nationale, elle sera régionale. On aura donc, in fine, à Libreville le régulateur régional, à Douala la bourse régionale et la banque centrale jouant le rôle de dépositaire central régional. Voilà ce qui est l’architecture du nouveau marché financier régional.
Propos recueillis
Par Emile Nkoa
