Invitée par la Chambre de commerce américaine au Cameroun (Amcham) à parler aux femmes créatrices de valeur, la Présidente directrice générale de Telcar Cocoa a délivré un discours qui balaie l’égalité totale entre l’homme et la femme, et défend la complémentarité.
L’égalité des genres. Un concept qui fait des gorges chaudes et qui secoue même des milieux d’affaires. Pour Kate Fotso, invitée d’honneur de la Chambre de commerce américaine au Cameroun (Amcham), une perception ne doit pas être de vue. Mieux, il faut changer de paradigme. « Nous avons beaucoup parlé de l’égalité, certainement il y a des réalisations. C’est des moments pour nous hommes et femmes, d’examiner ce qu’il faut faire. C’est le moment de regarder nos cultures, examiner ce que la femme peut faire et qu’on encourage les femmes de prendre des engagements, des initiatives, de ne pas se décourager. Elles sont intelligentes, elles sont travailleuses. Parfois on se rend compte qu’une femme a la possibilité de faire mieux les hommes », confie-t-elle.
Si ailleurs le débat sur l’égalité est admis, la patronne de Telcar Cocoa voit les choses autrement. « On ne peut pas parler d’égalité en général entre l’homme et la femme parce qu’il y a des travaux que font les hommes que les femmes ne peuvent pas faire. Le moment est arrivé de dire aux femmes de continuer à se battre, nous ne sommes pas en concurrence avec les hommes. Nous sommes complémentaires. Qu’on enlève dans nos têtes, en nos enfants, même dans nos maisons, il faut dire à nos enfants, filles et garçons qu’il n’y a pas de concurrence, c’est un travail complémentaire, c’est ce qui permet à la société d’avancer », tranche-t-elle.
La complémentarité, l’entraide, la mise en commun des énergies, l’encouragement des femmes à ne pas baisser les bras ressortent de l’édition « 2024 Women empowerment network » qui avait lieu à Douala le 21 mars. « Il y a cette énergie qui est vivante dans toutes les discussions avec les femmes, elles ont parlé de la résilience. Il y a des défis et donc cet évènement vise à reconnaitre qu’il y a ces défis mais il y a aussi une volonté entre les hommes et les femmes pour faire face aux défis », souligne Michael Obryon, directeur à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, Bureau de l’ambassade à Douala.
Une posture que partage Laure Djoukam, présidente Amcham Cameroon. Pour elle, le but de la rencontre de Douala a été atteint. « Il a été demandé à chaque femme d’être elle-même, d’être consciente de ses qualités et de les dérouler pour ne pas venir se promener ici-bas et c’est à chacune des femmes de prendre conscience de ses qualités et d’accomplir sa destinée quelque soient les défis qu’elle trouve devant elle. Nous voulions inspirer, permettre aux femmes à se réaliser, nous avons invité celles qui ont déjà réussi à partager leurs expériences et d’inspirer les plus jeunes. Nous avons encouragé les dames qui ont présenté leur projet. Nous espérons qu’elles en ont profité, qu’elles ont échangé, étendu leur réseau, qu’elles ont appris des expériences des autres. Il y a eu assez de conseils, d’encouragements », déclare la présidente de l’Amcham Cameroon.
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