Par cette mise à niveau, la mairie de la ville veut barrer la voie à la corruption, à défaut de l’éradiquer complètement.
La Communauté urbaine de Douala (CUD) est une institution qui compte dans ses rangs plus de 2000 agents. La structure est au cœur de la vie des habitants de la capitale économique et donc, est incontournable pour diverses raisons. De l’argent y est manipulé. Des marchés publics y existent ainsi que leurs paiements. Des sollicitations diverses mettent le personnel d’ici en contact avec de nombreux usagers. Ce qui ne peut pas ne pas se faire, sans un zeste de mauvaises pratiques. « Pour atteindre la performance, les institutions doivent respecter un certain nombre de normes et standards. L’ANOR étant l’institution par excellence chargée de gérer ces questions, il nous a semblé judicieux et opportun de rapprocher de cette institution pour essayer d’apporter la capacité à nos collaborateurs. Les normes sont dans tous les domaines : les nomes de service, d’accueil etc. le domaine qui nous concerne, par exemple la lutte contre la corruption. Dans les administrations, partout où les hommes interagissent, c’est toujours tentant de tomber dans ce fléau », explique le secrétaire général de la CUD.
C’est donc clairement pour lutter contre la corruption que la CUD a remis sur les bancs de formation certains de ses agents, question de faire inculquer ou refaire inculquer des éléments qui permettent de rendre lisse l’image de cette institution à travers un service impeccable. « Je vais m’attarder sur la norme en lien avec la qualité de service. La NC 1756, qui est une norme dédiée à l’accueil des usagers. Cette norme a une histoire. Le constat a été fait. Malgré les efforts que le gouvernement à travers ses démembrements fait pour satisfaire la demande de ses usagers, il a été constaté que la population n’était au courant de ces efforts en question. A travers l’Agence des normes et de la qualité au Cameroun, un programme a été mis sur pied en vue d’élaborer cette norme qui est rendue d’obligatoire depuis 2017 pour les administrations publiques, c’est-à-dire toutes les structures et démembrements de l’Etat doivent mettre en place cette norme-là pour améliorer la qualité des services rendus aux usagers », souligne Sylvie Poumiba, experte à l’ANOR.
Les travaux du 2 au 3 juillet, se félicite la CUD, ont permis à l’ANOR d’apporter des rudiments permettant de réduire au maximum cette gangrène qu’est la corruption « de notre administration car à la fin, si nous ne réussissons pas à l’extirper de notre fonctionnement au quotidien, la performance de l’institution sera attaquée. Et si c’est le cas, nous perdrons en crédibilité auprès des usagers bancaires, des usagers clients et de tout le monde, l’image sera attaquée, la CUD va prendre un coup », observe le secrétaire général.
A.O