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La FAO lance le projet ‘’Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République Centrafricaine’’ 

by EDC
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Les travaux ont eu lieu à Douala du 4 au 5 juillet.

Des explications de Clarisse Constante Kamgang, cheffe de division des études, de la planification et de la coopération au ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), la transhumance indique l’ensemble de mouvements saisonniers, de rythme pendulaire et de caractère cyclique, intéressant la totalité de la masse pastorale   qui l’effectue à l’intérieur des pâturages coutumiers.

Ces mouvements ne se font pas sans heurts. Ils créent au passage des ennuis de divers ordres, allant souvent à des conflits très violents avec, à la clé, des pertes en vies humaines. Le Cameroun, le Tchad, la République centrafricaine (RCA) sous l’impulsion des partenaires au développement notamment la FAO, la GIZ entre autres, veulent éviter de tels conflits.

D’où la tenue de cet atelier à Douala du 4 au 5 juillet en vue du lancement du projet  ‘’Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République Centrafricaine’’.  Pour la FAO, « l’intérêt de ce Projet n’est plus à démonter, tant les défis liés à la thématique centrale sont nombreux et critiques, et méritent, plus que par le passé, d’agir, oui d’agir vite, mais de manière concertée  et efficace, dans l’optique de la préservation de la paix, la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement, ainsi que le développement économique et social durable », a déclaré Clarisse Constante Kamgang, représentante du Mindcaf, Henri Eyébé Ayissi.

Pour l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière constituent un défi majeur pour la paix et la sécurité au Tchad, en Centrafrique et au Cameroun. « Ce projet se concentrera sur le renforcement des capacités des acteurs nationaux et locaux à utiliser les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers. Cela aidera chaque pays à disposer d’une feuille de route nationale pour le processus de réforme (qui comprendra des actions liées au pastoralisme et à la transhumance mais aussi aux interactions avec les aires protégées) », a souligné Ingeborg Garaad, représentant à ces travaux du Docteur Athman Mravili, Coordonnateur du bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale.

Le projet, explique la FAO,  mettra fortement l’accent sur l’apprentissage des leçons pour une meilleure gouvernance foncière. Il favorisera le partage des connaissances et soutiendra la documentation et le partage des bonnes pratiques et des enseignements tirés de pays comme le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, en mettant l’accent sur le renforcement des droits fonciers des communautés locales, en particulier ceux des femmes et des jeunes.

Le projet sera mis en œuvre en étroite synergie avec d’autres projets régionaux, notamment le projet Programme d’Appui à la Régulation de la Transhumance Transfrontalière en Afrique Centrale (PARTTAC) axé sur la transhumance et la mobilité pastorale dans les mêmes 3 pays.

Pour le cas du Cameroun, explique Clarisse Constante Kamgang, conformément aux dispositions des ordonnances N°s 74/1 et 74/2 du 06 juillet 1974 sus-évoquées, les terrains sont classés en trois grandes catégories sur l’ensemble du territoire national (superficie de 475 440Km²). Il s’agit des dépendances du domaine national, des terrains du domaine privé, et des terrains relevant du domaine public.

Pour barrer la voie aux conflits liés à la gestion foncière et la transhumance transfrontalière, il est prévu, explique-t-elle,  le Projet d’identification, de sécurisation et d’aménagement de 400 000 hectares terres en vue de l’installation des grands producteurs agricoles, le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré. Ledit projet actuellement en cours de maturation avec l’appui de la BAD. L’on a aussi la mise en œuvre du Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH) pour la période 2024-2026 dans la perspective d’implémenter concrètement la politique gouvernementale d’Import-Substitution au Cameroun.

Par ailleurs, le Mindcaf prévoit le Projet de renforcement de Promotion d’une Politique Foncière Responsable  (ProPFR) en cours de démarrage, et mis en œuvre avec le concours de la GIZ, dans les Communes de Yoko et de Nanga Eboko. L’objectif du projet est  l’amélioration de l’accès à la terre en tant que condition essentielle à la restauration et à la conservation des paysages forestiers ainsi qu’à la lutte contre la pauvreté et la faim en milieu rural pour certaines populations, notamment les femmes et les groupes marginalisés dans les pays partenaires sélectionnés, confie Clarisse Constante Kamgang.

A.O

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