Dans ‘’La Lettre du PAK’’ du 16 septembre 2024, une production d’information de cette entreprise, l’institution financière panafricaine salue les efforts faits par le top management pour dynamiser le plus jeune port du Cameroun.
Evoqué à Douala lors de la rentrée économique du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), la route Edéa-Kribi était décrite par Gabriel Manimben comme un axe routier à l’état « préoccupant, qui a besoin d’un entretien permanent en attendant un axe routier up to date », la Banque africaine de développement (BAD) fait une lecture identique.
En visite de travail au port autonome de Kribi (PAK), Serges Marie N’guessann, Directeur général de la BAD, région Afrique centrale, va dans le même sens et dévoile la disponibilité de la BAD à accompagner la réalisation de cette infrastructure routière. « Avec ce projet actuel que nous avons, celui du Corridor Edéa-Kribi et Lolabè-Campo, nous sommes à peu près à 1OO milliards de FCFA d’investissements. Mais c’est peu pour ce grand projet que j’ai vu. C’est des projets en phases et on parle déjà d’à peu près de 560 milliards de FCFA à très court termes sur les sept années à venir. La BAD est vraiment intéressée à pouvoir jouer son rôle de leader dans l’investissement des infrastructures du Port. »
Dans le détail en effet, la BAD fait partie des principaux bailleurs de fonds du PAK, une entreprise en pleine extension. Les financements de cette banque ont été injectés dans plusieurs segments de l’entreprise que dirige Patrice Melom. Des contributions financières qui nécessitent des évaluations dans l’optique de toucher du doigt l’adéquation entre les fonds reçus et les projets réalisés. « Nous sommes venus suivre l’évolution de l’investissement important que la BAD fait à l’endroit du gouvernement Camerounais dans ce grand projet de réalisation de la Zone Industrialo-Portuaire de Kribi. C’est un Projet pour moi structurant, non pas seulement pour l’économie Camerounaise, mais pour l’économie sous régionale », observe Serges Marie N’guessann.
« Kribi est connue pour son caractère de zone balnéaire, mais avec le Port, c’est une autre dimension. La BAD, à la demande du gouvernement a déjà contribué en finançant la réhabilitation et la réalisation de ce corridor Edéa-Kribi et Lolabe-Campo pour aller jusqu’en Guinée Equatoriale », confie-t-il, et de souligner la visite de travail du 13 septembre a principalement porté sur le projet lui-même du Port et de la Zone Industrialo-Portuaire.
Le bon usage des financements reçus rassure la BAD, qui prend des engagements fermes. « Nous avons échangé avec le Directeur général et son équipe et nous avons convenu de pouvoir intégrer ce grand projet ambitieux dans la planification des investissements à moyen et long terme de la BAD. Nous allons faire intervenir notre guichet du secteur privé ; nous allons utiliser notre savoir-faire en termes de financement des infrastructures de connectivité, électrique, d’eau, pour permettre à ce grand projet de se réaliser. Nous allons aussi insister sur les grandes réformes de promotion des investissements privés et surtout de rationalisation des zones industrielles du Cameroun pour que ce port soit un port d’envergure mondiale. »
Economie du Cameroun