La multitude des formations consiste à fournir à ce pays d’Afrique de l’Ouest des clés pour une meilleure gestion du fret terrestre béninois.
Pour cette troisième visite de travail au Cameroun, l’Agence nationale des transports terrestres (l’Anatt) du Benin dévoile les raisons de cette troisième sollicitation du Bureau de gestion du fret terrestre du Cameroun. « Nous sommes venus au Cameroun afin de nous approprier de l’expertise camerounaise en matière de gestion du fret terrestre. Nous étions-là en août 2023, avec tous les partenaires et acteurs impliqués dans la chaîne pour faire école du système camerounais. Cette phase nous avait permis de mettre sur pieds le registre numérique des transporteurs du Benin. Nous revenons aujourd’hui parce que nous nous apprêtons à lancer le module de gestion du fret national et international. Le top management de l’Anatt est venu à Douala, afin de s’imprégner de ce qui est fait au Cameroun », confie Apollinaire Lisboa, de l’Anatt.
La délégation Béninoise était composée d’une dizaine de spécialistes en métiers des transports terrestres et en nouvelles technologies, conduite par Apollinaire Lisboa (chef de délégation), économiste des transports, administrateur en transport et mobilité, chef du département de la facilitation du fret à l’Anatt du Benin et par Euloge Dieudonné Atohouin, directeur de l’administration et des finances de l’Anatt.
Autres objectifs de cette mission, la formation relative à l’appropriation des fonctionnalités du SYGFR (Système électronique de gestion de fret routier du Benin), calqué sur le SYGFRET élaboré par le Bgft. Avec l’appui technique des experts camerounais du Cabinet Servoo, partenaire du Bgft dans ce processus. Le benchmarking de septembre 2024 était en outre axé sur la délivrance de la Lettre de voiture pour les marchandises, aussi bien sur le plan national que sur les corridors de transit du Benin. Deux modules ont ainsi été développés et mis à la disposition de la délégation Béninoise par le Bgft: le module pour la Lettre de voiture nationale et le module pour la Lettre de voiture internationale. Deux aspects maîtrisés par le Bgft depuis plusieurs années.
« Nous sommes satisfaits de l’approche menée par le Benin. Ils ont accepté de venir apprendre de ce qui se fait de positif au Cameroun, précisément au Bgft. Pour nous qui avons initié ce système de dématérialisation et de digitalisation des procédures de gestion du fret terrestre, nous sommes heureux de constater que, ce que nous avons réalisé pendant des décennies n’a pas été vain. Le Cameroun reste un pays qui montre de bons exemples. Nous pensons que le Benin a fait le bon choix et cette alliance Africaine de gestion moderne de fret et des corridors se fera avec le Benin, en plus de l’Afrique centrale, avec le Tchad, la RCA et le Congo. Nous irons plus loin avec cette vision pour qu’au niveau de la Zlecaf [zone de libre-échange continentale africaine, Ndlr], elle se traduise à travers une appropriation de l’outil informatique », se congratule le coordonnateur général du Bgft, El Hadj Oumarou.
Au terme de cette formation théorique et pratique, du 9 au 13 septembre 2024, il a été formulé à l’Anatt quelques recommandations: la mise sur pied d’un centre technique de service chargé de l’élaboration d’un nouveau système de gestion des procédures de dématérialisation du fret, l’élaboration d’un organigramme actualisé sur la base des nouveaux modules reçus du Bgft, la maîtrise de la traçabilité des aspects financiers liés au processus de dématérialisation.
Economie du Cameroun
