La signature entre les deux parties a eu lieu le 27 septembre à Yaoundé.
Le projet d’aménagement hydroélectrique de Kikot-Mbebe, abritera le plus puissant ouvrage hydroélectrique du Cameroun et de la sous-région. Ce qui pousse l’adjudicataire du projet Kikot-Mbebe Hydro Power Company (KHPC) à se projeter dans plusieurs sens. Le but, contribuer à la formation académique des jeunes de la zone d’influence, capter les talents, assurer un avenir professionnel serein aux jeunes, réduire la fuite des talents, contribuer au renforcement de la colonne vertébrale de la SND30 qui porte sur le made in Cameroon. « Nous ne ferons pas que construire un barrage qui fournira une grande partie de l’électricité produite dans le pays. Nous envisageons également développer des vocations techniques utiles dans l’avenir, et ainsi assurer le transfert des compétences pour le développement, la construction et l’exploitation des infrastructures hydroélectriques au Cameroun et dans la sous-région », confie Christophe Avognon, Directeur général (DG) de KHPC.
Dans le détail, le partenariat entre le ministère des Enseignements secondaires (Minesec) vise à équiper les établissements scolaires concernés, former les enseignants et de créer de nouvelles filières en lien avec les besoins du secteur de l’hydroélectricité au Cameroun. En favorisant l’accès des jeunes à une formation professionnelle de qualité, le projet mis en œuvre par KHPC envisage de contribuer non seulement au développement économique local, mais aussi à réduire les inégalités et à renforcer l’employabilité des jeunes camerounais. Grâce à ce projet, les élèves bénéficieront d’un enseignement adapté aux réalités du marché du travail, tout en étant sensibilisés aux enjeux liés à la protection de l’environnement et au développement durable.
« Je suis convaincu que cette collaboration portera des fruits tangibles pour toutes les parties prenantes, notamment l’amélioration de la formation techniques dans les établissements de la zone d’influence de notre projet d’aménagement hydroélectrique », se convainc le DG de KHPC.
Aussi, ajoute-t-il, il s’agit de promouvoir et développer des filières porteuses, en lien avec la construction et l’exploitation des infrastructures hydroélectriques que KHPC construit sur le fleuve Sanaga. « Notre action aux côtés du Minesec vise-t-elle la mise à niveau des infrastructures et équipements des établissements, ainsi que la promotion de l’enseignement technique inclusif où les jeunes garçons, mais aussi les jeunes filles, trouveront la place et le confort nécessaires à leur épanouissement. Il s’agira également d’assurer le renforcement des capacités des acteurs de la formation, ce qui est essentiel à la réussite du partenariat que nous établissons. »
Au moment où l’on déplore la fuite des talents camerounais, le DG de KHPC a une idée qui pourrait être une ébauche de solution. « Les pouvoirs publics et nous les opérateurs devons relever les défis de la formation et de l’employabilité de la jeunesse dans les filières qui, à l’instar de l’hydroélectricité, auront le plus besoin de leurs énergies et de leurs talents. Je suis persuadé que cette collaboration nous permettra d’atteindre des objectifs ambitieux et de réaliser des projets qui auront un impact positif sur la communauté nationale. »
En rappel, KHPC a été créée en septembre 2023 pour assurer les missions de conception, développement, construction et exploitation de l’aménagement hydroélectrique de Kikot-Mbebe sur le fleuve Sanaga, pour une puissance installée de 500 MW. Les ouvrages principaux sont constitués d’un barrage de retenue, d’une usine de production et d’une ligne de transport très haute tension. L’actionnariat de la société est reparti à égales participations entre les porteurs de cet ambitieux projet à savoir, l’État du Cameroun et le Groupe EDF.
Aloys Onana