Les deux partenaires d’affaires ont des stratégies de travail qui s’exécutent même le week-end.
Multiprint est un véritable fleuron dans l’univers des PME au Cameroun. Avec ses plus de 40 ans d’existence dans l’emballage sous diverses formes pour le compte des grandes entreprises –et bientôt pour de petites entreprises –Multiprint a connu des moments d’une rare complexité avec à la clé, des pertes financières. C’est en ce moment-là que le Directeur général Ibrahima Ousmanou arrive. « J’arrive en sapeur-pompier pour restructurer cette entreprise en 2016. La structure vient d’enregistrer trois années de pertes. Il faut donc un management exigeant. Société Générale exige une convention, ne pas sortir les dividendes et augmenter le capital, personne ne me voyait venir », se souvient le Directeur général.
La collaboration avec Société Générale Cameroun (SGC) est déterminante depuis lors. La banque est présente dès que Multiprint la sollicite. D’abord un petit financement de mise à niveau de 200 millions. L’usage est magnifique sur toute la ligne. Le management est la stratégie de développement mis en place par la nouvelle figure de proue rassurent, la SGC va donc plus loin. « En 6 ans, on va de 100 millions aujourd’hui on se retrouve à 3,5 milliards. C’est tous les jours qu’on travaille, même le week-end. Des accompagnements, de la SGC aujourd’hui globalement, si on met le tout, on est autour de 4,5 voire 5 milliards de FCFA. Pour une entreprise qui fait 16 milliards de chiffre d’affaires comme en 2023, avoir un accompagnement de 5 milliards c’est assez courageux. Si je mets l’ensemble des CMT (Crédit à moyen terme), crédit à court terme, découvert plus les lignes de traites à l’international, on est autour de 4,5 milliards/ 5 milliards de FCFA. On est quitté de 200 millions en 2018 et aujourd’hui on a une moyenne de 5 milliards », se réjouit le Directeur général Ibrahima Ousmanou.
Côté emplois, Multiprint, en fonction de la temporalité, de la saisonnalité, compte entre 320 et 350 employés. « C’est quand même une grosse PME et nous avons pour ambition de continuer à créer de l’emploi, nous offrons quand même des solutions d’emballage aux très grosses entreprises et bientôt aux PME dans des solutions d’emballage plastique, carton, métallique etc. C’est une entreprise qui est fortement digitalisée, donc de plus en plus nous allons automatiser nos opérations y compris avec Société Générale », souligne le jeune manager.
De ses explications, la SGC se dégage comme sa banque salvatrice. Celle qui lui a permis d’arrêter le décrochage pour remettre les gaz et reprendre de l’altitude. « Société Générale a financé un grand nombre de nos investissements et continue à le faire. Nous faisons des réunions, des échanges, la SGC est présente et à chaque fois c’est les débats, c’est les échanges pour choisir qu’est-ce qu’il faut et nous, l’effort qu’on fait c’est de leur donner une visibilité. Nous avons beaucoup travaillé sur nos données financières, les projections sur six mois, sur un an, sur trois ans et à partir de là, Société Générale est plus à l’aise à financer. »
Cela a commencé par de petites lignes locales, après régionales, aujourd’hui les dossiers de Multiprint sont validés jusqu’au plus haut niveau et l’entreprise obtient toujours des facilités. « Pour la petite histoire, si vous regardez notre relation, chaque six mois, on a des augmentations, nous n’attendons pas un an pour que Société Générale les rallonge, les modifie en fonction de notre contexte. Donc c’est un accompagnement, pour me résumer, très serré. On a coutume de dire, certains employés de Société Générale sont des employés de Multiprint. C’est la réalité parce qu’il n’y a pas d’heures, il n’y a pas d’écart, ils connaissent nos fournisseurs, souvent, j’appelle Société Générale, je leur dis, X ou Y fournisseur n’est pas payé, Société Générale n’est pas perdue, elle sait de qui je parle. Pour moi, la relation avec Société Générale est une relation fantastique et je suis un enfant gâté de Société Générale. »
Pendant les récentes difficultés économiques qui ont ébranlé le monde, la relation entre la SGC et Multiprint ne s’est pas détériorée. Au contraire. « Pendant le Covid, la crise ukrainienne toutes ces crises ont causé des problèmes de logistique internationale et en tout cela la SGC nous a soutenus. L’année 2023 ; nous avons fait des importations de 10 milliards. Je vous assure que c’est totalement adossé sur Société Générale. Dans notre croissance, on utilise tous les outils mis en place par la SGC. Quand je rencontre des DG qui me parlent des problèmes de devises, je leur demande de quoi ils parlent, car moi je peux par exemple avoir des problèmes de trésorerie, pas un problème de devises, à chaque fois que j’ai du cash, la Société Générale exécute, il arrive des moments où on est un dépassement de 400 millions sur le compte de Multiprint, parce qu’on a exécuté l’ensemble des remises documentaires. Si vous avez un plan, une stratégie, ce qu’il faut c’est la transparence au niveau de l’information financière. Dès qu’elle est là, vous expliquez à votre banquier, Société Générale est prête à être vos côtés. »
Aloys Onana