Ce commerce a été fermé en janvier 2019. La propriétaire espère que le délégué du gouvernement auprès de la CUD pourrait passer l’éponge sur ce différend.
Le nom et son visage de Alice Maguedjio sont connus de tous les commerçants du marché Mboppi. Sa lutte pour le respect des droits des commerçants est saluée. Seulement, depuis douze mois, elle est contrainte au chômage. « On a scellé ma boutique parce que j’ai organisé une réunion comme chaque fois en janvier. Cette-fois là en janvier 2019, c’était pour que les inspecteurs d’impôts qui avaient été conviés à cette réunion viennent nous expliquer ce qui a été fait dans la loi des finances concernant les commerçants. On devait également donner des informations sur le marché. On devait également donner des informations sur le marché et dénoncer un état de choses. Les gros bras sont venus débrancher les hauts parleurs, et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD) m’a convié pour une même réunion dans ses services. Pour moi c’était comme une blague. Fort du fait que je ne sois pas allée à cette réunion, ma boutique a été scellée. Cela fait douze mois », chute-elle.
Les rencontres avec le délégué du gouvernement auprès de la CUD sont encore difficiles depuis bientôt un an. Alice Maguedjio a tout de même une colère. « Le feu, c’est la nouvelle formule pour déguerpir les gens à Douala. Ma boutique est scellée parce que l’on pensait m’éloigner des commerçants. Et que je n’allais plus jouer mon rôle d’interface entre les commerçants et les pouvoirs publics. J’ai cherché à rencontrer le délégué du gouvernement, en vain. Même avec le concours du Préfet du Wouri, il a toujours trouvé des subterfuges pour s’éclipser, je suis allée jusqu’à saisir un juge de référé, puis que je vends essentiellement des denrées. Il n’a pu se trouver incompétent qu’après trois mois, je pense qu’il y a eu des pressions », se convainc-t-elle.
A.O