La Société nationale des hydrocarbures (SNH) présentera les opportunités d’investissement à African Energy Week (l’AEW) 2024.
La Société nationale des hydrocarbures (SNH) sait que son image s’est dégradée depuis le déclenchement de l’affaire Glencore, un vaste réseau de corruption pour lequel l’entreprise que dirige Adolphe Moudiki met la pression sur le Tribunal criminel spécial (TCS) afin que tous acteurs issus de ses rangs dans ce différend soient traqués et punis conformément à la loi.
En attendant, la SNH va tenter de séduire en novembre prochain des investisseurs pétroliers. Ce sera au Cap, en Afrique du Sudlors de ‘’l’African Energy Week (AEW) 2024’’. « M. Moudiki présentera les opportunités d’investissement dans le secteur de l’exploration et de la production au Cameroun, en mettant l’accent sur l’avancement des forages d’exploration, la monétisation du gaz naturel et le renforcement de la sécurité énergétique régionale », indiquent des sources officielles.
Adolphe Moudiki, Administrateur directeur général (ADG) sera accompagné, apprend-on, d’une délégation de haut niveau de l’entreprise qu’il manage. A la suite de l’ADG, seront présents, Nicholas Fofang, Gas Development Manager, Christophe Atangana, Exploration Manager, Martial Djiani, Petroleum Information Center Deputy Manager et Adolphe Maloh, Head of Promotion of Mining Domain Department. « La participation de SNH à AEW 2024 fournira des informations précieuses sur les projets en cours au Cameroun, en mettant l’accent sur la commercialisation du gaz. »
En attendant cette rencontre en Afrique du Sud, il est rappelé qu’en partenariat avec des opérateurs internationaux, la SNH s’efforce de revitaliser le secteur de l’exploration du pays, en se concentrant sur les zones d’hydrocarbures établies. L’entreprise anglo-française indépendante Perenco a récemment signé un nouveau contrat de 20 ans pour continuer à développer le bassin du Rio del Rey, qui a produit plus d’un milliard de barils de pétrole à ce jour et dont les réserves restantes sont estimées à 1,2 milliard de barils d’équivalent pétrole.
Tower Resources, société indépendante basée à Londres, est également le fer de lance de l’exploration du bassin du Rio del Ray dans le cadre de son PSC Thali, qui englobe au moins quatre zones pétrolières distinctes. La première phase d’exploration de la licence a été prolongée jusqu’en février 2025, le forage de NJOM-3 étant prévu pour le début de l’année 2025. Tower Resources étudie actuellement les possibilités d’affermage afin de garantir le financement du programme de forage et est également en pourparlers avec diverses banques afin de mettre en place un financement à long terme pour trois puits supplémentaires prévus pour la structure offshore de Njonjji, ainsi que pour un projet à court terme.
Aussi, confie la SNH, en juillet 2024, Perenco a lancé son premier projet de fourniture de gaz à l’industrie en Afrique centrale avec le centre de traitement de gaz de Bipaga. L’installation, qui s’approvisionne en gaz à partir du champ offshore de Sanaga Sud et qui est reliée par un gazoduc exploité par la SNH, approvisionne une usine de céramique chinoise, marquant ainsi une étape importante dans l’utilisation du gaz par le Cameroun pour alimenter le développement industriel. « L’AEW 2024 servira de plateforme à la SNH pour présenter ces réalisations et ses plans futurs pour stimuler les exportations de gaz, faire avancer les projets d’infrastructure et favoriser une croissance économique durable. »
En rappel, Invest in African Energy est la plateforme de choix pour les opérateurs de projets, les financiers, les fournisseurs de technologies et les gouvernements, et s’est imposé comme le lieu officiel pour signer des accords dans le domaine de l’énergie en Afrique.
Le Cameroun est producteur de pétrole brut depuis 1977. « Généralement, nos deux principaux bruts que sont le Lokolé (brut lourd) et le Kolé (brut moyen) présentent une décote (prix en deçà) par rapport au Brent, alors que l’Ebomé, brut de type léger, qui était généralement vendu avec une primé (surcote), a connu une forte dégradation de sa qualité en raison de son mélange avec les condensats de LNG à partir de 2018, ce qui explique ses différentiels (décote) élevés par rapport au Brent », explique la SNH. Au 30 juin 2024, la production pétrolière du Cameroun s’élève à 61 405,74 barils par jour.
Aloys Onana