Vision finance garde secret son capital
Inaugurée le 12 avril dans la capitale économique, cette entreprise promet d’étudier en 24 heures les dossiers relatifs aux prêts d’argent.
Du président directeur général Jean Pierre Amougou Belinga à la directrice générale de Vision finance Stéphanie Boulemou, l’omerta est bien partagée au sujet du capital de cette jeune entreprise qui compte étudier et régler les dossiers de prêts d’argent en 24 heures pour permettre aux patrons de PME et TPE de réaliser leurs affaires.
Pour autant, l’on retient que cette entreprise a ouvert ses portes à Douala, au quartier commercial Akwa. Occasion pour son promoteur Jean Pierre Amougou Belinga de détailler à ses clients et potentiels partenaires d’affaires les raison qui l’ont conduit à la microfinance, un univers délicat. « Le tissu économique de notre pays est constitué à plus de 60 % de PME, confrontées au mode de financement classique. L’accompagnement de cette masse critique d’entrepreneurs dans leur processus de bancarisation apparait comme le gage de l’amélioration de leur productivité et partant, de l’émergence de notre économie. Aussi, la fiance inclusive devient une nécessité, voire une obligation pour un développement certain. »
Pour le patron du groupe de presse l’Anecdote, en misant sur la microfinance, il est question de préparer les lendemains meilleurs. « Ma vision s’inscrit dans l’avenir car l’avenir c’est devant et c’est maintenant qu’il faut le préparer. J’ai pensé qu’il est impératif de donner la chance à tous les Camerounais en général, et aux entrepreneurs et agents économiques de la métropole en particulier, non seulement d’avoir accès à un compte bancaire, mais mieux encore avoir accès aux financements. Douala doit rester le poumon économique de notre pays », se convainc Jean Pierre Amougou Belinga.
L’agence de Douala est certes la première dans cette partie du pays. Mais pas la dernière, tant le président directeur général de cette microfinance de deuxième catégorie veut apporter sa contribution à la lutte contre la pauvreté. « L’accès à l’emploi décent reste un véritable challenge pour les jeunes diplômés camerounais. À cet effet, je m’inscris dans la politique du chef de l’Etat sur la création des emplois et l’insertion des jeunes dans le monde professionnel. Vision finance vient d’ouvrir la porte à plusieurs qui certainement seront désormais à l’abri du besoin et de l’ennui. Nous ne comptons pas nous arrêter là, car plusieurs agences sur l’échiquier national sont en maturation et la sous région n’est pas en reste. »
L’évocation de la microfinance dans l’univers économique du Cameroun en général et à Douala fait penser aux mauvais souvenirs. Elle a ruiné de nombreuses familles. Un rappel de faits dressé par le gouverneur du Littoral. « Il s’agit pourtant d’un secteur concurrentiel, jusqu’ici tumultueux dans notre région car dans cette ville de Douala la seule évocation de certaines structures qui pourtant avaient pignon sur rue n’a pas manqué d’annihiler les efforts sacrificiels et autres petites économies de bon nombre de nos ménages. »
Le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha invite le président directeur général du groupe l’Anecdote sur un autre terrain, qui ait penser à la construction d’un église. « L’arrivée de Vision finance est donc un véritable défi que vous voudrez bien relever afin de rassurer vos clients du retour à la sérénité et à la sécurité de leurs avoirs dans ce secteur pourtant clé de l’émergence voulue par M. le président de la République. M. le PDG, je sais pouvoir compter sur votre entregent dans ce nouveau maillon de la diversification de vos activités économiques et socio professionnelles. C’est la sixième vision, j’entends, et nous attendons la septième. Et la septième pourrait bien concerner un secteur qui appelle la moralité de tous les camerounais, à la sanctification. »
Albright Fandono