Acte de naissance, un trésor encore méconnu
De nombreux parents continuent à laisser leurs enfants sans acte de naissance.
Des cas d’enfants sans acte de naissance sont légion. Il en va même pour certains adultes, devenus entre temps parents. La situation des enfants sans acte de naissance interpelle le Rojodec ainsi que l’Unicef, sans perdre de vue les pouvoirs publics. Des statistiques officielles, l’on retient que 66 % d’enfants de moins de 5 ans ont été enregistrés en 2014 au niveau national. Les taux d’enregistrement les plus bas proviennent des Régions de l’Extrême-Nord (42%) et du Sud-ouest (55%). Chaque année, environ un tiers des enfants ne sont pas enregistrés à la naissance. Dans le milieu rural, 48 % des enfants de moins de cinq ans sont enregistrés tandis que dans la zone urbaine, 81% des enfants de moins de cinq ans sont enregistrés.
Le défi est donc grand. Les média devront apporter leur contribution pour que la tendance change résolument afin que demain, l’absence d’un acte de naissance dans la vie d’un Camerounais ne soit plus possible, même si le manque d’information, la distance, les moyens financiers sont des arguties sur lesquelles s’appuient certains parents. Les travaux de Douala du 22 au 23 juin ont donné des pistes de solutions à savoir le déplacement des services vers les populations – interopérable entre les services d’état civil et les services de santé au niveau urbain comme rural pour permettre qu’au moins 80% de tous les nouveaux nés soient déclarés à la naissance, enregistrés et reçoivent leur acte de naissance.
Pour comprendre
- 19 % des enfants de moins de 1 an de Bétare Oya sont sans acte de naissance en 2017
- Ils sont 34 % à Mokolo à la même année
- 45 % des enfants meurent du fait de la malnutrition au Cameroun
- 22 % de ces enfants qui parviennent à fréquenter les bancs scolaires finissent par perdre le chemin de l’école du fait des contreperformances académiques
- 41,9 % des enfants de l’Extrême Nord ont un retard de croissance, 33,8 % au Nord, 35,8 % à l’Est, 25,7 % au Sud, 24, 9 % au Centre, selon l’UNICEF
De 2018 à 2020, l’UNICEF axe ses travaux sur l’enregistrement des naissances, la lutte contre la malnutrition, la vaccination
