Le numéro un mondial dans l’industrie alimentaire invite toute l’Afrique centrale à adopter une alimentation saine, gage d’un développement à plusieurs niveaux.
« A Nestlé, nous croyons en la force d’une bonne alimentation pour améliorer la qualité de vie de tous aujourd’hui, ainsi que celles des générations futures. C’est pour cela que nous avons choisi d’enrichir nos aliments en micronutriments essentiels tels que le fer, le zinc, le calcium pour aider les familles à s’alimenter sainement chaque jour. Nous le faisons depuis plus de 50 ans aujourd’hui et nous nous engageons à continuer pour garantir une alimentation abordable, accessible et durable aux générations futures », insiste Robert HELOU, Administrateur Général de Nestlé Cameroun.
Pour passer de la parole aux actes, Nestlé a organisé un webinaire le 16 octobre 2020, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. Important moment pour distiller les stratégies à mettre en place en Afrique centrale pour que les générations actuelles et futures se nourrissent convenablement. « En Afrique centrale, il faudrait favoriser les concepts de « donner » et « recevoir » pour permettre une utilisation rationnelle de tous les atouts de la sous-région pour le bien-être des populations », pointe Pr Innocent GOUADO du Laboratoire de Nutrition et Sciences Alimentaires Université de Douala.
Qui émet d’autres idées aussi fortes et suggère l’augmentation du pouvoir d’achat des couches défavorisées par la redistribution des revenus, l’aménagement des aires de stockages et d’écoulement. Il note au passage que les marchés des vivres frais n’étant pas aménagés, les aliments sont exposés aux intempéries. Ce qui a comme conséquence la perte des qualités nutritionnelles et la baisse de la valeur économique. « Chaque acteur de la chaine de sécurité alimentaire doit donc être pleinement conscient de son rôle dans la nutrition de tous, aujourd’hui et demain », indique cet expert.
Ce qui n’est pas un jeu, tant les conséquences d’une insécurité alimentaire sont graves. Le Pr KANA SOP égrène la faim associée à d’autres affections comme les maladies infectieuses, la malnutrition, la pauvreté, les taux de mortalité et de mortalité élevés. Une projection est faite, pour que du Gabon en RCA en passant par le Cameroun, le Tchad, la Guinée Equatoriale, le Congo Brazzaville, toute la population ait accès à une alimentation qui cadre avec les normes.
Il faut, conseille Pr KANA SOP, repenser le système de production agro alimentaire, revoir les stratégies d’éducation alimentaire et nutritionnelle, rectifier les politiques socio-économiques, les systèmes de formation et d’éducation à tous les niveaux. En outre, il est plus qu’urgent de rendre l’agriculture sensible à la nutrition, promouvoir un bon approvisionnement en eau, rendre disponibles les techniques et les intrants pour une meilleure production agricole, éduquer les populations à consommer d’abord leur produit avant d’en commercialiser une partie.
Par ailleurs, Nestlé et ses experts suggèrent de subventionner la production, limiter l’exportation abusive des produits de première nécessité, baisser les taxes sur les produits alimentaires importés sur les intrants et les machines agricoles. Mais aussi, introduire une éducation à l’alimentation dans les écoles et créer un lien entre l’agriculture et la société, développer l’accès à l’alimentation scolaire utilisant des produits locaux.
Aloys Onana