L’idée est de maximiser les entreprises crédibles pouvant aider l’Etat à mieux assurer la collecte des frais scolaires dans les établissements publics, sans corruption.
Le ministère des Enseignements secondaires (Minesec) -du Cameroun- et United Bank for Africa (UBA) ont signé un partenariat de coopération à Douala. Paraphée le 17 octobre à Douala, ladite collaboration veut que UBA collecte des frais scolaires et autres fonds déversés par les parents en vue des études de leurs enfants. « UBA est une banque exceptionnelle, je le dis sans fausse modestie. C’est une banque qui se démarque beaucoup en terme de probité et de rigueur », déclare Nalova Lyonga, Minesec. C’est au regard de cette rigueur que les pouvoirs publics acceptent que la banque du milliardaire Tony Elumelu soit parmi les structures financières ainsi que des entreprises de télécommunication qui collectent et acheminent les fonds de parents d’élèves dans les caisses de l’État.
« Nous devons dire que jusque-là les paiements des frais d’examen, de scolarité et autres ont été faits dans un flou qui était très bien entretenu à travers le pays. Étant consciente que cette révolution a été lancée, et la visée du ministre en question de payer les frais on-line et mettre la transparence dans tout ce système, on ne pouvait que se lever et aller vers elle pour pouvoir demander à faire partie de cette stratégie en déploiement qui se fait actuellement sur le terrain », explique Marguerite Fonkwen, directrice générale adjointe de UBA. Cette entreprise arrive au moment où le Minesec collabore déjà avec d’autres acteurs. Et donc, « la plus-value que nous apportons, c’est beaucoup de choses : la proximité aux parents, aux étudiants, en multipliant les partenaires sûrs que nous sommes, nous venons avec de nouveaux canons digitaux qui permettent de faire des paiements. Il ne suffit pas d’avoir un téléphone androïde ou avoir internet, même avec un téléphone de 10 mille francs, ou 5000, vous pouvez faire votre paiement », martèle Marguerite Fonkwen.
« Nous avons déjà quelques partenaires et chaque partenaire apporte son savoir-faire, et c’est ce qu’il y a à saluer. Il y a des choses qui doivent être faites avec les institutions, donc UBA va apporter son offre afin d’enrichir ce partenariat public/privé. Ceci va, ma foi, moderniser le management des finances de manière plus concrète et bénéfique à tous que ce soit aux établissements scolaires qu’aux parents, ce qui nous satisfait. Nous avons débuté avec quelques difficultés, mais progressivement , nous nous améliorons et c’est encourageant . je suis satisfaite du partenariat avec UBA », salue Nalova Lyonga car,conclut-elle, avant l’instauration de la finance mobile dans la collecte des frais scolaires, « il y a des proviseurs qui exigeaient 500 mille auprès des parents pour offrir une place à un élève, et les parents payaient ! Progressivement cela relève du passé. »
Aloys Onana