Jusqu’à la fin du mois de juin 2020, la pandémie du corona virus a fait perdre 310 milliards de FCFA aux entreprises camerounaises, explique le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). La pandémie, indique Célestin Tawamba président du Groupement, n’a épargné aucun secteur d’activité économique. Mais cinq domaines sont les plus touchés. Ainsi, le secteur des transports et auxiliaires est touché à 66, 7 %, les services financiers douchés à 71,4 %, l’industrie de l’alimentation a perdu ses capacités à 80 %, tandis que le secteur de l’hébergement et la restauration est sinistré à 88,9 %, le domaine informatique et télécom, secoué à 70%.
Pour le Gicam qui a présenté sa note de conjoncture sur l’impact du covid-19 le 23 juillet 2020 à son siège à Douala, les entreprises ne sont pas les seules à avoir beaucoup perdu dans cette crise sur le plan économique. Le fisc camerounais a déjà été délesté de 500 milliards de FCFA.
La baisse des revenus côté entreprises a également d’autres conséquences. Notamment les emplois. Avant le covid-19 ; 54 000 d’entre eux à temps plein étaient sereins. Avec l’arrivée de la pandémie, 14 000 sont déclarés perdus. « Malgré les efforts d’adaptation des entreprises, la situation de l’emploi se dégrade de manière continue dans les entreprises modernes, aboutissant inéluctablement à des mises au chômage technique chez 42,6 % des entreprises et à des licenciements de personnels permanents chez 12,4 %. Globalement, 53 346 employés permanents étaient déjà au chômage technique à fin juin 2020 et 13 834 employés permanents étaient déjà licenciés », explique le président du Gicam.
Pour la publication de second rapport du Gicam sur l’impact du corona virus sur l’économie camerounaise, le premier patronat a invité de nombreux acteurs économiques : Kate Fotso, André Siaka, Perrial Jean Nyodog, Luc Demez, Emmanuel de Tailly… saluent « la pertinence » de l’enquête menée.
Tout de même, les patrons et acteurs économiques de divers ordres restent très remontés par la pression fiscale en vue pour 2021 – elle pourrait passer de 11,4 à 12,7 – et celle qu’ils subissent déjà, même en pleine période de corona virus. Par ce que « l’administration est constituée des gens qui n’ont jamais mis pied en entreprise, il faut soutenir le Gicam » qui fustige les méthodes décriées par tous les patrons du premier mouvement patronal du Cameroun, et même ceux extra ce regroupement de créateurs de richesses, relève Hervé Emmanuel Kom, banquier.
Aloys Onana