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Patronat : les 3 premiers chantiers chocs de Célestin Tawamba à compter du 1er janvier 2021

by EDC
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Le programme de Célestin Tawamba à la tête du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) est fort chargé pour les trois années à venir, tel que cela est détaillé sur www.gicamaction.com, ou encore, confère notre rubrique pfd utiles. En attendant le déroulé et la mise en exécution de tous les projets dans le pipe, un faisceau de lumière est jeté sur ce qui sera au cœur des actions primordiales. «Premièrement il est important que nous puissions revoir le dialogue secteur public/secteur privé. C’est pour cela que nous avons demandé la suppression du Cameroon business forum (CBF). Il faut le changer. Cette proposition a été faite dans le livre blanc de l’économie camerounaise. S’il n’y a pas un dialogue sincère, fécond, il sera difficile que les mesures prises puissent être efficaces. Nous souhaitons donc un dialogue public/privé sincère. »

Troisièmement, nous devons faire la promotion du local content. On doit tout faire. Au moment de l’ouverture des barrières, au moment de la promotion du marché du libre-échange, pour que la croissance soit androgène, il faut plus de part de marché aux entreprises nationales

Le second chantier immédiat porte sur la fiscalité. Qui fait alors des gorges chaudes au sein de ce patronat. « Deuxième chose importante, c’est véritablement de changer notre système fiscal. Il faut changer le paradigme fiscal. L’on ne peut pas concevoir que l’on fiscalise le chiffre d’affaires. Il n’y a aucune corrélation entre la base d’imposition du minimum qui est le chiffre d’affaires et la base d’imposition, qui est l’IS. On ne peut pas concevoir que les entreprises qui sont en perte, paient de l’impôt. On ne peut pas concevoir qu’une entreprise qui vient de se créer paie 5 % du chiffre d’affaires du moment où elle a un revenu avant impôt qui est inférieur à ce taux, qui soit de 2 ou de 5%, ils sont forcément à des taux d’imposition qui dépassent les 100%. C’est une fiscalité qui non seulement est confiscatoire, elle est prédatrice. Elle entretient non seulement l’informel, mais elle détruit l’investissement. Elle ne permet pas l’emploi, détruit la trésorerie des entreprises », soutient le patron des patrons camerounais.

Le Cameroun importe un peu de tout, des cure-dents aux vêtements en passant par du riz, poisson, entreprises pour réaliser certains grands travaux d’envergure, etc. cette façon de faire déplait à Tawamba, qui porte cette bataille à cœur. « Troisièmement, nous devons faire la promotion du local content. On doit tout faire. Au moment de l’ouverture des barrières, au moment de la promotion du marché du libre-échange, pour que la croissance soit androgène, il faut plus de part de marché aux entreprises nationales. Il faudrait qu’on mette en place une véritable politique de transformation nationale, que cela ne soit plus de l’incantation, on n’est pas seulement là pour déclarer. Nous devons le mettre en œuvre. Le Cameroun a déjà tout. Les entreprises attendent qu’on leur donne un peu d’oxygène. Les entreprises sont asphyxiées. Il est temps que ça change. » Célestin Tawamba a été réélu le 16 décembre 2020. Il a récolté 95,51% de voix sur les 223 valablement exprimées. 

Aloys Onana

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