L’Institut national de la statistique (INS) a publié le 8 avril 2021 la situation économique du Cameroun au quatrième trimestre 2020. Les notes, dans l’ensemble, ne sont pas mauvaises. Ainsi, l’on relève une légère amélioration de l’activité économique à la période sous revue, traduite par une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 0,8 % par rapport au même trimestre en 2019.
Dans ce léger hit-parade de bonnes performances, l’INS souligne que le secteur primaire, secondaire et tertiaire ont été bien portants. Mais le champion aura été le secteur secondaire qui enregistre 2,2 %. Il est plus élevé. Le secteur primaire s’en sort avec 0,7% de croissance et le tertiaire 0,2%.
L’observation de l’INS. « Le secteur secondaire contribue le plus à la croissance du PIB ce trimestre en affichant 0.6 point tandis que les secteurs primaire et tertiaire marquent chacun 0.1 point de contribution.
La progression observée dans le secteur primaire s’explique par la performance des activités dans l’agriculture vivrière (3.2%), l’élevage, la chasse et la pêche (3,7%), ainsi que la sylviculture (4,7%). La croissance du secteur a donc été considérablement freinée par la mauvaise tenue des activités de l’agriculture industrielle et d’exportation (-5,5%). »
Les préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui pourrait se jouer l’année prochaine au Cameroun ne manquent de contribuer à la bonne santé du PIB de ce pays. « Le secteur secondaire affiche une performance soutenue par le dynamisme des activités dans les bâtiments et travaux publics (9,9%) avec la poursuite des travaux en prélude à l’organisation de la CAN (…), ainsi que dans les autres industries manufacturières (6,6%) tirées par l’industrie du textile-confection et les industries chimiques », indique l’INS.
Quid du secteur tertiaire qui regroupe un vaste champ d’activités qui s’étend du commerce à l’administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières ? Ici la progression est « timide » et est sauvée de justesse par des activités de l’information, et télécommunication (8,4%), sans oublier des services financiers (2,3%).
Mais grosso modo, « la contraction des activités dans le commerce et la réparation (-1,1 %), le transport et l’entreposage (-1,0 %), et la récession que subissent les services d’hôtellerie et restauration depuis le deuxième trimestre 2020 du fait de la pandémie du COVID-19, n’ont pas permis à ce secteur d’atteindre son niveau optimal de croissance ».
Roger Powell Messasa