Le port de Kribi produit 12 milliards de FCFA
Le top management dit vouloir doubler ces données d’ici 2020.
Le port autonome de Kribi (PAK) est fonctionnel. Ce que certains créateurs de richesses ignorent et continuent à le regarder comme un espace d’échanges qui subit encore quelques tests. Ce n’est plus le cas. Le PAK génère déjà des revenus. De nombreux bateaux y ont été réceptionnés pour divers services les neuf derniers mois. A ce sujet, Patrice Melom, directeur général, égrène 270 escales, 50 destinations des bateaux en partance du Cameroun, 80 mille m3 de bois scié, le nombre de tonne de bois brut manutentionné affiche 185 229 m3, 500 tonnes de coton, les feuilles de placage et contreplacage donnent 355,3 tonnes pendant que l’huile de palme non chimique, 312,1 tonnes, les parfums et eau de toilette donnent 0,7 tonnes, les effets personnels sans caractère commercial se totalisent à 18,7 tonnes.
Les données chiffrées du PAK en un an tutoient dans leur ensemble 237 590,8 tonnes. Les recettes, pendant ce temps affichent 12 milliards de FCFA. Il faut tout de même les doubler, voire les tripler, le PAK a les moyens de sa politique et peut répondre aux attentes des hautes autorités de la République. « Le port de Kribi a progressivement pris corps dans l’industrie maritime et portuaire, devenant un pan économique de la vie nationale. Sur les neuf mois d’activité, l’on a des chiffres plus que remarquables, 270 escales de bateaux, 132 mille conteneurs manutentionnés, plus de 50 mille mètre cube de bois transporté, et de multitudes activités dans le transbordement. C’est dire que les automatismes et la crédibilité recherchée ont été atteints », se félicite Patrice Melom.
Qui ajoute qu’une très grande activité est notable pour tout ce qui a trait à l’importation, à l’exportation, transbordement des marchandises, non seulement au niveau du Cameroun, mais en Afrique centrale. « Nous nous sommes engagés à mettre en place à plus ou moins échéance des espaces pour leurs activités sur la plate forme de Kribi. Quelques 50 hectares ont été aménagés dans la périphérie la plus directe du port. A ce jour une trentaine d’occupations temporaire d’espaces aux entreprises est enregistrée. » Fort de ces données, le PAK est venu au Groupement inter patronal du Cameroun mener une opération de séduction auprès des patrons membres du premier patronat camerounais. Une démarche que salue le Gicam. Un patronat, selon Alain Batongue, le secrétaire exécutif, qui compte en son sein un peu plus de mille membres, parmi lesquels, 800 PME/PMI. Des patrons qui doivent faire recours au PAK, perçu comme l’un des pôles d’avenir du développement du Cameroun.
Le PAK est au courant de ses concurrents. Localement il n’y en a pas. Mais dans la sous-région, le plus sérieux, sinon l’unique vrai challenger avoue-t-on, c’est le port de Pointe noire. Tout de même, les centrafricains, eux, ont déjà demandé à avoir un bureau à Kribi. L’on espère les 420 milliards de FCFA à investir encore feront que le challenger nommé ne soit pas aussi influent. Entretemps, le top management du PAK répertoirie une longue liste d’actes à poser et qui donneront plus d’élan à la performance de cette entreprise.
Powell Toukam
