La compagnie aérienne nationale du Cameroun envisage également d’ouvrir son capital à d’autres partenaires publics et privés.
Les nouvelles de la Cameroon airlines corporation (Camair-co) satisfont le top management de cette entreprise née en 2006, avant son envol effectif en 2011. De cette année à l’arrivée de l’équipe managériale actuelle, les nouvelles de « l’Etoile du Cameroun » n’ont été que ternes. Successions en cascades de directeurs généraux, la colère des passagers, la multiplication des perfusions financières, la zone de turbulence au dessus d’une mère agitée semble tirer vers la fin.
Car face à la presse le 7 février, le directeur général a donné les nouvelles de l’entreprise dont il tient les manettes. Résultats, de 2016 à 2018, le chiffre d’affaires pointe 26,6 milliards de FCFA, performances du transport des passagers, affrètement et cargo.
Les prouesses de 2018 affichent plus de 3 43000 passagers transportés, 200 tonnes de frète, 3600 emplois indirects créés, 300 sous-traitants locaux sollicités et 545 emplois directs. Camair-Co dispose un total de six aéronefs. Tous ne sont pas en activité. Le tableau de la situation de crise affiche le B767-300 cloué au sol, idem pour un MA60 et B737-700. Trois avions sont donc en activité. Et avec eux cette année, Camair-Co envisage un revenu mensuel de 2,4 milliards de FCFA. Le revenu mensuel de janvier 2019 a donné 1,4 milliards de francs. Le revenu projeté à compter de février en cours et après immobilisation du deuxième B737 est de 700 millions de francs. Des ambitions quelque peu douchées.
Situation un peu difficile donc. Mais Ernest Dikoum, le directeur général, dispose d’un plan de sortie de crise à l’immédiat. Il veut mobiliser 2,5 milliards et assurer l’entrée en service des avions en location. A court terme, il est envisagé la mobilisation de 5,5 milliards et réparer les moteurs des B737 immobilisé, enrôler 6,7 milliards pour le démarrage du mécanisme de l’escompte, mobiliser 48 milliards pour le financement de la relance.
Une série d’ambitions qui ne sauraient se réaliser en solitaire. Le top management de Camair-Co annonce des partenariats dans le pipe avec l’armée de l’air du Cameroun. Mais aussi avec Ethiopians airlines, Abu Dhabi aviation, Bombardier, Corsair, Cargolux.
Camair-Co veut voler dans les airs de la transparence. Ernest Dikoum annonce, dans ses projections, l’ouverture du capital aux entreprises privées et publiques, ainsi que la recherche des partenaires stratégiques et techniques. Avec tous ces partenaires, « l’Etoile du Cameroun » envisage atterrir désormais à Bertoua, Bamako, Brazzaville, Kinshasa, Johannesburg, Paris.
Aloys Onana