L’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït, ont annoncé dimanche une réduction de leur production de pétrole, les géants pétroliers du Golfe évoquant une « mesure de précaution » visant à stabiliser le marché.
Ryad, Abou Dhabi et le Koweït réduiront leur production d’un total de 772.000 barils par jour (bpj) dès mai et ce, jusqu’à la fin de l’année, ont déclaré les trois pays du Golfe dans des communiqués publiés par leurs médias officiels respectifs. Il s’agit d’une « mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier », a indiqué un haut responsable du ministère saoudien de l’Energie, selon l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
L’Irak, l’un des principaux pays producteurs de pétrole, a également annoncé dimanche une réduction de 211.000 bpj de sa production à partir du 1er mai.
Alger procède pour sa part à « une réduction volontaire de 48.000 barils par jour, de mai à fin 2023, en coordination avec certains pays membres de l’Opep et non membres de l’Opep », selon un communiqué du ministère algérien de l’Energie, repris par l’agence locale APS.
Moscou membre de l’Opep+ a pour sa part annoncé prolonger la réduction de sa production de pétrole brut de 500.000 bpj jusqu’à la fin de l’année, selon un communiqué du vice-Premier ministre chargé de l’Energie, Alexandre Novak, qui évoque une période d’« incertitude » sur le marché de l’or noir.
Au Cameroun, à l’aune de l’importance que jouent les produits pétroliers dans le quotidien des camerounais et dans l’économie nationale, cette nouvelle est loin d’être applaudie. Selon des experts, il faut en effet redouter des lendemains moins radieux et très difficiles pour l’économie nationale. Importateurs, transporteurs et les ménages ne pourraient pas échapper à cette situation. Les premiers, estime-t-on, vont faire face à l’augmentation des coûts du transport maritime qui se profile à l’horizon. Les seconds ne sont pas à l’abri d’un regain en force des pénuries des produits pétroliers et les derniers subiront les contre- coups de l’augmentation des coûts du transport maritime qui seront répercutés sur les produits de première nécessité, à l’origine de l’inflation.
Franck Essomé, avec La Tribune Afrique