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Prix de la bière

by EDC
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La SABC accuse la pression fiscale, l’insécurité, le commerce illicite

C’est la panoplie des arguments qu’avancent d’ailleurs toutes entreprises brassicoles regroupées au sein de la Cameroon alcohol producers association.

La majoration de certains produits brassicoles fabriqués et vendus au Cameroun fera encore des gorges chaudes pendant de longues semaines. La Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) mesure la pilule qu’elle vient de faire avaler à ses millions de clients et tente comme elle peut de justifier des prix en application depuis le 1er mars 2019. Sur Twitter, le directeur général s’explique à travers un communiqué de presse. « En dépit des contre-propositions formulées dès le mois de décembre 2018 par la CAPA (Cameroon alcohol producers association) afin d’éviter une augmentation des prix dans un contexte de pouvoir d’achat faible, les dispositions de la loi de finances 2019 sur notre activité nous ont contraints à revoir à la hausse les prix de la majorité des boissons fabriquées et commercialisées au Cameroun », indique Emmanuel de Tailly.

Une augmentation qui sera supportée

Transparait donc dans ce premier jet un argument. Le faible pouvoir d’achat des consommateurs. Mais il ne saurait paradoxalement justifier à lui seul les 50 francs que les consommateurs des produits brassicoles, notamment ceux de la SABC devront débourser. Il existe d’autres raisons plus fortes qui ne sont pas mises à l’indexe par la seule SABC. « Le Groupe SABC et les autres membres de la CAPA, soucieux de préserver leur modèle socio économique et social, ne sont en effet plus en mesure d’absorber une charge fiscale supplémentaire face aux enjeux sécuritaires, de commerce illicite et face  à une pression fiscale que nous jugeons déjà depuis quelque temps excessive », fait remarquer le directeur général de la SABC.

Emmanuel de Tailly, DG SABC

La majoration est là. Elle est jugée forte, très forte même par certaines voix dans les couloirs de la SABC. Ici, l’on ressort le rapport de 2016. Année au cours de laquelle la SABC a commencé à s’étrangler autant pour des affres de la crise anglophone que de la pression fiscale. « Le ralentissement économique qui s’est traduit par un pouvoir d’achat en forte baisse générant une régression des volumes de vente de bières et dans une moindre mesure de boissons gazeuses, accentuée par l’impact de la dernière augmentation des prix issue d’une fiscalité pénalisante. La baisse du taux de droits d’accises sur les boissons gazeuses, qui a été ramené de 25% à 18,75% mais dont l’effet a été limité depuis par la mise en place d’une taxe sur le PET, packaging de référence des boissons gazeuses, de 15 F.CFA/col. Le renforcement de la pression fiscale sur les clients de SABC, avec la hausse des taux de prélèvements sur achats qui sont passés de 1 à 2% du chiffre d’affaires pour les clients soumis au régime du réel, de 3 à 5% pour les clients soumis au régime simplifié ou libératoire, le taux sanction pour les clients non-inscrits sur le fichier central des contribuables restant à 10% », s’indignait déjà la SABC en 2016.

Aloys Onana

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