De nombreuses dépenses fiscales sont dans le viseur.
Le temps n’est pas encore au calcul des dépenses fiscales pour l’exercice 2024. Pour donner plus de force à l’import substitution et donc à la production de nombreux biens surplace au Cameroun, la loi de finances 2024 contient une panoplie de mesures incitatives.
Parmi elles, des yeux doux faits aux constructeurs automobiles. Le gouvernement a prévu un volet destiné au « soutien à l’industrie automobile ». Ainsi, pour séduire des constructeurs automobiles, le Cameroun leur promet de nombreux abattements fiscaux douaniers. « Les parties et pièces de véhicules importées par les entreprises de fabrication et montage automobile bénéficient d’un abattement de 50 % sur leur valeur imposable à l’importation, pour une période de dix ans pour compter du 1er janvier 2024. »
Bien plus, « le bénéfice de l’abattement visé à l’alinéa 1 ci-dessus est exclusif aux entreprises de fabrication et montage de véhicules signataires d’une convention avec l’administration des Douanes par laquelle elles s’engagent à répercuter les effets de la dite facilité aux consommateurs et à respecter les engagements découlant de son projet d’investissement. »
L’année 2024 pourrait bien connaître un volume important de dépenses fiscales. Car dans ce chapitre, la loi de finances de l’année prochaine prévoit que les équipements et matériels destinés à la production de l’eau potable, de la biomasse, des énergies solaire et éolienne bénéficient de l’exonération des droits et taxes de douane à l’importation pour une période de vingt-quatre mois, à compter du 1er janvier 2024. De même, les équipements et appareils médicaux, y compris leurs accessoires, sont exonérés des droits et taxes de douane à l’importation, pour une période de vingt-quatre mois, à compter du 1er janvier 2024.
Par ailleurs, le renforcement du made in Cameroon passera par le soutien à d’autres industries qui facilitent souvent la perte des devises. Un appui est réservé aux producteurs locaux de poisson et autres éleveurs. « Les équipements et matériels destinés à l’élevage, à et pêche et au développement de la pisciculture sont exonérés des droits et taxes de douane à l’importation pour une période de vingt mois, à compter du 1er janvier 2024. »
Aloys Onana